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    Santiano

    C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
    Hisse et ho, Santiano !
    Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :
    Je suis fier d'y être matelot.

    Tiens bon la vague et tiens bon le vent.
    Hisse et ho, Santiano !
    Si Dieu veut toujours droit devant,
    Nous irons jusqu'à San Francisco.

    Je pars pour de longs mois en laissant Margot.
    Hisse et ho, Santiano !
    D'y penser j'avais le cœur gros
    En doublant les feux de Saint-Malo.

    On prétend que là-bas l'argent coule à flots.
    Hisse et ho, Santiano !
    On trouve l'or au fond des ruisseaux.
    J'en ramènerai plusieurs lingots.

    Un jour, je reviendrai chargé de cadeaux.
    Hisse et ho, Santiano !
    Au pays, j'irai voir Margot.
    A son doigt, je passerai l'anneau.

    Tiens bon le cap et tiens bon le flot
    Hisse et ho, Santiano !
    Sur la mer qui fait le gros dos,
    Nous irons jusqu'à San Francisco.

    C'est un fameux trois-mâts fin comme un oiseau.
    Hisse et ho, Santiano !
    Dix huit nœuds, quatre cent tonneaux :
    Je suis fier d'y être matelot.

    source des paroles : http://www.paroles-musique.com/paroles-Hugues_Aufray-Santiano-lyrics,p12796

     

    Santiano (Hugues Aufray)

    Santiano (Hugues Aufray)

    Santiano (Hugues Aufray)


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  • Dis-moi, Céline, les années ont passé
    Pourquoi n'as-tu jamais pensé à te marier ?
    De tout's mes soeurs qui vivaient ici
    Tu es la seule sans mari

    Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
    Tu as, tu as toujours de beaux yeux
    Ne rougis pas, non, ne rougis pas
    Tu aurais pu rendre un homme heureux

    Dis-moi, Céline, toi qui es notre aînée
    Toi qui fus notre mèr', toi qui l'as remplacée
    N'as-tu vécu pour nous autrefois
    Que sans jamais penser à toi ?

    Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
    Tu as, tu as toujours de beaux yeux
    Ne rougis pas, non, ne rougis pas
    Tu aurais pu rendre un homme heureux

    Dis-moi, Céline, qu'est il donc devenu
    Ce gentil fiancé qu'on n'a jamais revu ?
    Est-c' pour ne pas nous abandonner
    Que tu l'as laissé s'en aller ?

    Non, non, non, ne rougis pas, non, ne rougis pas
    Tu as, tu as toujours de beaux yeux
    Ne rougis pas, non, ne rougis pas
    Tu aurais pu rendre un homme heureux

    Mais non, Céline, ta vie n'est pas perdue
    Nous sommes les enfants que tu n'as jamais eus
    Il y a longtemps que je le savais
    Et je ne l'oublierai jamais

    Ne pleure pas, non, ne pleure pas
    Tu as toujours les yeux d'autrefois
    Ne pleure pas, non, ne pleure pas
    Nous resterons toujours près de toi
    Nous resterons toujours près de toi


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  • Les poètes

    Ce sont de drôles de types qui vivent de leur plume
    Ou qui ne vivent pas c'est selon la saison
    Ce sont de drôles de types qui traversent la brume
    Avec des pas d'oiseaux sous l'aile des chansons

    Leur âme est en carafe sous les ponts de la Seine
    Leurs sous dans les bouquins qu'ils n'ont jamais vendus
    Leur femme est quelque part au bout d'une rengaine
    Qui nous parle d´amour et de fruit défendu

    Ils mettent des couleurs sur le gris des pavés
    Quand ils marchent dessus ils se croient sur la mer
    Ils mettent des rubans autour de l'alphabet
    Et sortent dans la rue leurs mots pour prendre l'air

    Ils ont des chiens parfois compagnons de misère
    Et qui lèchent leurs mains de plume et d'amitié
    Avec dans le museau la fidèle lumière
    Qui les conduit vers les pays d'absurdité

    Ce sont des drôles de types qui regardent les fleurs
    Et qui voient dans leurs plis des sourires de femme
    Ce sont de drôles de types qui chantent le malheur
    Sur les pianos du cœur et les violons de l'âme

    Leurs bras tout déplumés se souviennent des ailes
    Que la littérature accrochera plus tard
    A leur spectre gelé au-dessus des poubelles
    Où remourront leurs vers comme un effet de l'Art

    Ils marchent dans l'azur la tête dans les villes
    Et savent s'arrêter pour bénir les chevaux
    Ils marchent dans l'horreur la tête dans des îles
    Où n'abordent jamais les âmes des bourreaux

    Ils ont des paradis que l'on dit d'artifice
    Et l'on met en prison leurs quatrains de dix sous
    Comme si l'on mettait aux fers un édifice
    Sous prétexte que les bourgeois sont dans l'égout

     

    Léo Ferré.

    Nouvelles Éditions Méridian

     

    Les extraits en bordeau font partie de la sélection

           Choix de poésies pour le CM1

    du manuel de lecture Lecture CM1 (avec les mots de tous les jours).


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  • Les vieux ne parlent plus ou alors seulement parfois du bout des yeux
    Même riches ils sont pauvres, ils n´ont plus d´illusions et n´ont qu´un cœur pour deux
    Chez eux ça sent le thym, le propre, la lavande et le verbe d´antan
    Que l´on vive à Paris on vit tous en province quand on vit trop longtemps
    Est-ce d´avoir trop ri que leur voix se lézarde quand ils parlent d´hier
    Et d´avoir trop pleuré que des larmes encore leur perlent aux paupières?
    Et s´ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d´argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit : je vous attends?Les vieux (Jacques Brel)

    Les vieux ne rêvent plus, leurs livres s´ensommeillent, leurs pianos sont fermés
    Le petit chat est mort, le muscat du dimanche ne les fait plus chanter
    Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde est trop petit
    Du lit à la fenêtre, puis du lit au fauteuil et puis du lit au lit
    Et s´ils sortent encore bras dessus, bras dessous, tout habillés de raide
    C´est pour suivre au soleil l´enterrement d´un plus vieux, l´enterrement d´une plus laide
    Et le temps d´un sanglot, oublier toute une heure la pendule d´argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, et puis qui les attend

    Les vieux ne meurent pas, ils s´endorment un jour et dorment trop longtemps
    Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
    Et l´autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
    Cela n´importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
    Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
    Traverser le présent en s´excusant déjà de n´être pas plus loin
    Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d´argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t´attends
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.

           Jacques Brel.

           Les Nouvelles Éditions Méridian.


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    du manuel de lecture Lecture CM1 (avec les mots de tous les jours).


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  •   

    Chanson pour l'Auvergnat (Georges Brassens)Chanson pour l'Auvergnat

     

    Elle est à toi cette chanson

    Toi l'Auvergnat qui sans façon

    M'as donné quatre bouts de bois

    Quand dans ma vie il faisait froid 

    Toi qui m'as donné du feu quand 

    Les croquantes et les croquants

    Tous les gens bien intentionnés

    M'avaient fermé la porte au nez 

    Ce n'était rien qu'un feu de bois

    Mais il m'avait chauffé le corps 

    Et dans mon âme il brûle encore

    À la manière d'un feu de joie

     

    Toi l'Auvergnat quand tu mourras

    Quand le croqu'-mort t'emportera

    Qu'il te conduise à travers ciel

    Au Père éternel.

     

    Elle est à toi, cette chanson,
    Toi, l'hôtesse qui, sans façon,
    M'as donné quatre bouts de pain
    Quand dans ma vie il faisait faim,
    Toi qui m'ouvris ta huche quand
    Les croquantes et les croquants,
    Tous les gens bien intentionnés,
    S'amusaient à me voir jeûner…
    Ce n'était rien qu'un peu de pain,
    Mais il m'avait chauffé le corps,
    Et dans mon âme il brûle encor’
    À la manièr' d'un grand festin.

    Toi l'hôtesse quand tu mourras,
    Quand le croqu'-mort t'emportera,
    Qu'il te conduise à travers ciel,
    Au Père éternel.

    Elle est à toi cette chanson,
    Toi, l'Étranger qui, sans façon,
    D'un air malheureux m'as souri
    Lorsque les gendarmes m'ont pris,
    Toi qui n'as pas applaudi quand
    Les croquantes et les croquants,
    Tous les gens bien intentionnés,
    Riaient de me voir emmené…
    Ce n'était rien qu'un peu de miel,
    Mais il m'avait chauffé le corps,
    Et dans mon âme il brûle encore
    À la manièr' d'un grand soleil.

    Toi l'Étranger quand tu mourras,
    Quand le croqu'-mort t'emportera,
    Qu'il te conduise, à travers ciel,
    Au Père éternel.

     

    Georges Brassens.
    Éditions musicales Tutti.

     

    L'extrait en gras fait partie de la sélection

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    Un début d'analyse : http://www.analysebrassens.com/?page=texte&id=25&%23

     


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  • LE LOUP, LA BICHE ET LE CHEVALIER

                             H. Salvador

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    Une chanson douce que me chantait ma maman,
    En suçant mon pouce j'écoutais en m'endormant.
    Cette chanson douce, je veux la chanter pour toi,
    Car ta peau est douce comme la mousse des bois.

    La petite biche est aux abois,
    Dans le bois se cache le loup.
    Ouh ouh ouh ouh !
    Mais le brave chevalier passa,
    Il prit la biche dans ses bras.
    La, la, la, la.

    La petite biche, ce sera toi si tu veux.
    Le loup, on s'en fiche. Contre lui, nous serons deux.
    Une chanson douce que me chantait ma maman,
    Une chanson douce pour tous les petits enfants.

    Oh le joli conte que voilà :
    La biche en femme se changea.
    La, la, la, la
    Et dans les bras du beau chevalier,
    Belle princesse elle est restée.
    À tout jamais

    La belle princesse avait tes jolis cheveux,
    La même caresse se lit au fond de tes yeux.
    Cette chanson douce je veux la chanter aussi,
    Pour toi, ô ma douce, jusqu'à la fin de ma vie.
    Jusqu'à la fin de ma vie.

     

    Le loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce) par Henri Salvador

     

     

    Le loup, la biche et le chevalier (Une chanson douce) par Henri Salvador

    Télécharger « coloriage princesse et chevalier 2 A5.pdf »

    (source coloriage : http://www.images-libres.net/coloriage-princesse-leonora-a-cheval.html

     

    Henri Salvador (Wikipedia)

    Version karaoke "Une chanson douce" (Joseph Boula sur Youtube)

    Une chanson douce (interprétée par Nana Mouskouri)

    Partition "une chanson douce"

    Sketch de la pub pour le gin

    source de l'image : http://www.barewalls.com/pv-381081_Berceuse.html


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