• Le loup, la chèvre et ses chevreaux

    Le loup, la chèvre et les chevreauxAprès La chèvre et les biquets (Père Castor),

    voici une autre version de la célèbre histoire.

     

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    Le Loup, la chèvre et ses chevreaux

           Commère la Chèvre prit son panier et dit à ses sept biquets : « Je vais au village. Mes chéris, écoutez bien : si l'on frappait à notre porte, n'ouvrez pas. ». « Oui », dirent les chevreaux, « mais lorsque tu reviendras, comment saurons-nous que c'est bien toi? » «À mon retour, je passerai ma patte blanche par la chatière et ainsi vous saurez que c'est moi».

                 «Le Loup croque les petits enfants

                 «Qui n'écoutent pas leur maman.

                 «Le Loup rôde, mes chéris,

                 «Le Loup rôde par ici.»

           Maître Loup, qui, d'aventure, était dans ces parages, vit Commère la Chèvre s'en aller et se dit : « Cette fois, mes petits biquets, je vous tiens! » Il alla frapper à la porte et dit : «Ouvrez-moi, mes petits chéris». Les chevreaux reconnurent sa voix rauque, et crièrent : « Tu es le loup, ta voix n'est pas celle de notre mère ».

           Le loup, furieux, courut chez l'épicier demander du miel pour s'adoucir la voix, tel un chanteur d'opéra. L'épicier le servit rapidement, car il avait hâte de voir partir ce client inquiétant. Le loup retourna dans la forêt, s'approcha tout doucement de la porte de la chaumière, frappa trois coups, et imita la chèvre de sa voix adoucie par le miel : «Ouvrez-moi, mes chéris», mais les chevreaux lui répondirent :

                  « Certes, ouvrir nous allons :

                  « Mais auparavant, nous voulons

                  « Que passe par la chatière

                  « Patte blanche de notre mère. »

    Maître Loup, en regardant ses grosses pattes noires, comprit qu'il était inutile d'insister.

           La queue entre les jambes, déçu, il s'en alla tout droit chez le boulanger, et se fit en­duire les pattes de pâte à pain. Quand Mitronnet vit les dents pointues du loup, il n'hésita pas longtemps et fut très heureux de le voir déguerpir rapidement. Maître Loup passa ensuite chez le meunier, exiger un peu de farine très blanche. Le meunier allait refuser, mais le loup le menaça : «Vite, saupoudre-moi les pattes ou je te croque!» Le meunier trouva plus prudent de s'exécuter, et le loup repartit clopin-clopant.

           Pour la troisième fois, le loup demanda qu'on lui ouvre la porte, contrefaisant la voix de la chèvre et passant sa patte bien blanche par la chatière.

           «Ouvrez, mes petits biquets chéris, c'est maman qui revient. Ouvrez vite, mon panier est plein de croissants dorés. Il est bien lourd, ouvrez vite!».

           Les biquets croyant leur mère revenue ouvrirent le verrou. Mais horreur! Le loup sauta dans la maison, se pourléchant à l'avance en apercevant les petits chevreaux dodus.

           Ceux-ci poussèrent des cris de terreur en le voyant apparaître, et bousculant leurs jouets sur leur passage, coururent à toutes jambes pour essayer de se sauver. Vite, vite, ils se cachèrent sous la table, dans le lit, sous l'armoire, sous le lit, derrière le coffre et dans le coffre.

           Le loup les trouva tous, sauf celui qui avait cherché refuge dans la grosse pendule : il engloutit  si vite les six chevreaux qu'il ne savait plus à la fin combien il en avait avalé.

           Satisfait de ce bon déjeuner, le loup s'en alla sous le pommier, se reposer de cet exploit. Quand Commère la Chèvre revint, elle pleura à chaudes larmes en imaginant le drame. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle entendit la plus petite biquette l'appeler du fond de l'horloge, d'où elle ne pouvait pas sortir seule. Après avoir écouté toute l'histoire, entendant le loup ronfler si fort que les feuilles du pommier tremblaient, elle décida, non pas de lui enfoncer ses cornes dans le ventre, comme elle en avait envie, mais d'essayer de sauver ses enfants. Elle envoya sa petite biquette chercher ses plus gros ciseaux, une aiguille et du fil solide, sortit au jardin et s'approcha doucement du loup. D'un coup rapide, elle lui ouvrit le ventre, d'où sortirent, un à un, ses chers petits.

           Ils étaient encore tout effrayés, mais comme le loup les avait avalés goulument sans les croquer, ils n'avaient pas eu grand mal. Vite, ils aidèrent leur mère à charger le ventre du loup de quelques gros cailloux, puis Commère la Chèvre recousit solidement le ventre du loup. Ce dernier ne s'était même pas réveillé pendant ce temps!

           Ensuite, Maman Chèvre et ses sept chevreaux retournèrent ensemble tout joyeux s'enfermer dans la maisonnette. Maître Loup, au réveil, se sentit bien lourd et éprouva une soif cuisante. Il se traîna près du puits pour aller boire.

           Appuyé sur la margelle, il se pencha et plongea la langue dans l'eau. Mais voilà : les grosses pierres cousues dans son ventre lui firent perdre l'équilibre et plouf! il tomba dans le puits. Entraîné au fond par son poids, il se noya et on ne le revit plus jamais.

           Heureux de ce dénouement, Maman Chèvre et ses chevreaux dansèrent autour du puits une ronde endiablée. Les voisins arrivèrent pour les féliciter, et tout le monde fut très content d'être débarrassé du méchant loup.

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