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Les moutons de Panurge (François Rabelais)
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Commentaires
Dans un registre de langue plus adapté, c'est-à-dire ? Je peux t'aider à le retravailler si tu veux.
Il faudrait aussi se procurer la version originale de Rabelais :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouton_de_Panurge :
Panurge est un personnage de François Rabelais, compagnon de Pantagruel, fils de Gargantua. Pendant leur voyage au « pays des lanternes», Panurge se prit, en mer, de querelle avec le marchand Dindenault. Pour se venger, il lui acheta un de ses moutons, qu'il précipita dans la mer. L'exemple et les bêlements de celui-ci entrainèrent tous ses congénères et le marchand lui-même, qui, s'accrochant au dernier mouton, se noya.
« “Malfaisant, pipeur, buveur”, Panurge sait et entend tout faire, notamment des farces ; par exemple il fait plonger les moutons de Dindenault dans la mer en y jetant le premier, que les autres suivent bêtement. »
— Extrait du Quart Livre, chapitre VIII
http://lelivrescolaire.fr/3427/2_Les_moutons_de_Panurge.html#Document=10922
Les moutons de Panurge
Soudain, je ne sais comment cela se produisit, je n’eus pas le loisir de le considérer, Panurge, sans dire autre chose, jette en pleine mer son mouton criant et bêlant. Tous les autres moutons criant et bêlant sur le même ton commencèrent à se jeter et à sauter dans la mer tous à la file. Le premier à sauter derrière son compagnon était dans la foule1. Il n’était pas possible de les en empêcher. Vous savez en effet que c’est le naturel du mouton, de toujours suivre le premier, où qu’il aille. De plus Aristote2 dit au livre IX de l’Histoire des Animaux que c’est le plus sot et le plus inepte3 animal du monde. Le marchand, tout effrayé de voir devant ses yeux périr et se noyer ses moutons, s’efforçait de les en empêcher et de les retenir de toutes ses forces. Mais c’était en vain. Ils sautaient tous à la suite dans la mer, et y périssaient. Finalement il en prit un grand et fort par la toison sur le pont du bateau, s’imaginant ainsi le retenir, et sauver le reste en conséquence. Le mouton fut si puissant qu’il emporta en mer avec lui le marchand, qui fut noyé, de même que les moutons de Polyphème4, le cyclope borgne, avaient jadis emporté hors de la caverne Ulysse et ses compagnons. Les autres bergers et marchands de moutons qui les tenaient les uns par les cornes, les autres par les pattes, les derniers par la toison connurent le même sort !
Panurge, à côté de la cuisine tenait un aviron en main, non pour aider les marchands de moutons, mais pour les empêcher de grimper sur le bateau, et d’échapper ainsi au naufrage, et il leur faisait un sermon très éloquent. […]
Une fois le bateau vidé du marchand et des moutons, Panurge demanda :
« Reste-t-il ici une seule âme moutonnière5 ? Où sont ceux de Thibault l’Agnelet6 ? [...] Que t’en semble, frère Jean ?
— Tout est bien pour vous, mais vous auriez dû garder le paiement. L’argent serait resté dans votre bourse.
— J’en ai eu pour mon argent, répondit Panurge. »
Quart Livre, extrait du chapitre VIII, adapté par Agnès de Ferluc Quart Livre, extrait du chapitre VIII, adapté par Agnès de Ferlucencore une explication de l'expression sur le site l'internaute :
http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/91/suivre-comme-un-mouton-de-panurge/
Disons un vocabulaire plus adapté à ces CE2.
En fait j'ai attaqué les deux premières pages aujourd'hui, et ça va, en quasi lecture offerte les enfants comprennent bien le sens ; j'avais peur que ce soit trop ardu.Merci Spinoza.
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J'aurais bien aimé trouvé un texte dans un registre de langue plus adapté, mais ça fera l'affaire : merci !