• Histoire contenue dans le recueil :

    Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants

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    Les petits Chacals et le Lion 

     

    Il était une fois une grande jungle, et dans cette jungle, il y avait un grand Lion et le Lion était le roi de la jungle. 

     

    Chaque fois qu’il voulait quelque chose à manger, tout ce qu’il avait à faire était de sortir de sa caverne de pierre et de terre et de rugir. 

     

    Après avoir rugi à quelques reprises, tous les petits animaux de la jungle étaient tellement effrayés qu’ils sortaient de leurs trous et de leurs cachettes pour s’enfuir en tous sens. Alors, bien sûr, le Lion pouvait voir où ils étaient. Il se jetait sur eux, les tuait, et les avalait. 

     

    Il fit cela si souvent que finalement il ne resta pas une seule créature vivante dans la jungle autre que le Lion, à l’exception de deux petits Chacals, un petit père Chacal et une petite mère Chacal. 

     

    Ils avaient dû fuir tant et tant de fois qu’ils étaient devenus très maigres et très fatigués, et qu’ils ne parvenaient plus à s’enfuir aussi vite. 

     

    Et un jour le Lion se trouva si près que la petite mère Chacal eut grand peur et elle s’écria : 

    - Oh, Père Chacal, Père Chacal! Je crois que notre tour est venu! Le Lion va sûrement nous attraper cette fois! 

     

    - Peuh! quelle idée, la mère! dit le petit père Chacal. Viens, fuyons ! 

     

    Et ils coururent, coururent et coururent très vite, et le Lion ne put pas les capturer cette fois-là. 

     

    Mais, finalement, le Lion se trouva de nouveau si proche d’eux que la petite mère Chacal en fut mortellement effrayée. 

    - Oh Père Chacal, Père Chacal! pleura-t-elle. Cette fois, je suis sûre que notre tour est venu. Cette fois, le Lion va nous manger! 

     

    - Maintenant, la mère, arrête de pleurnicher, dit le petit père Chacal, fais comme je te dis, et tout se passera bien. 

     

    Et alors, que firent ces astucieux petits chacals, ils se prirent par la main, et ils coururent au-devant du Lion, comme si ils avaient l’intention de se jeter dans sa gueule. 

     

    Quand il les vit approcher, il se leva, et il rugit d’une terrible voix: 

    - Petits misérables, venez ici vous faire manger, immédiatement! Et d’abord, pourquoi n’êtes-vous donc pas venus plus tôt? 

     

    Le père Chacal le salua très bas. 

    - C’est bien vrai, père Lion, dit-il, nous avions l’intention de venir, nous savions que nous aurions dû déjà venir; et nous voulions venir; mais, à chaque fois, un grand lion terriblement effrayant sortait des bois et nous rugissait après, et il nous effrayait tant que nous nous enfuyions. 

     

    - Que voulez-vous dire, rugit le Lion. Il n’y a pas d’autre lion que moi dans cette jungle et vous le savez très bien! 

     

    - Certes, certes, Père Lion, dit le petit chacal, C’est ce que tout le monde pense; mais pourtant, il y a bien une autre lion! Et, il est encore plus gros que vous, autant que vous êtes beaucoup plus gros que moi! Son visage est bien plus affreux, et ses rugissements bien plus effrayants. Oh, il est vraiment plus effrayant que vous! 

     

    En entendant cela, le Lion se leva, et il rugit si fort que toute la jungle en trembla. 

    - Amenez-moi à ce lion, dit-il. Je vais le dévorer, et ensuite, c’est vous que je mangerai. 

     

    Les petits chacals partirent devant, et le Lion les suivit, l’air arrogant. 

    Ils le menèrent à un endroit où se trouvait un profond puits rempli d’eau claire. 

     

    Ils allèrent d’un côté, et le Lion se dirigea de l’autre. 

    - Il vit là-dessous, Père Lion! dit le petit chacal. Il vit là-dessous! 

     

    Le Lion s’approcha et il regarda dans l’eau, et la tête d’un lion le regarda également depuis l’eau! 

     

    Quand il vit ça, le Lion rugit. 

    Il secoua sa crinière et il montra ses crocs. 

    Et le lion dans l’eau secoua également sa crinière, et il montra également ses crocs. 

     

    Le Lion secoua de nouveau sa crinière et il rugit encore, en faisant une grimace effrayante. 

    Mais le lion dans l’eau en fit une aussi effrayante en retour. 

    Le Lion ne pouvait pas supporter cela. 

    Alors il sauta dans le puits pour se jeter sur l’autre lion. 

     

    Bien sûr, comme vous le savez très bien, il n’y avait pas d’autre lion! C’était juste son reflet dans l’eau! 

     

    Et ainsi, le pauvre vieux Lion se retrouva dans l’eau, à se débattre encore et encore, mais, comme il ne pouvait pas escalader les parois escarpées du puits, il finit par se noyer. 

     

    Et, quand il se fut noyé, les petits chacals se prirent par la main, et ils se mirent à danser autour du puits en chantant : 

     

    - Le Lion est mort, le Lion est mort!    Nous avons tué le terrible Lion qui voulait nous tuer! 

      Le Lion est mort, le Lion est mort!    Oh! Oh! Oh! 

     

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    Le petit tailleur de Galway 

    (Conte irlandais.)

    Il était une fois à Galway, en Irlande, un petit tailleur qui se mit en route, un beau matin, pour aller voir le roi, à Dublin.

    *

    Il venait à peine de partir lorsqu’il rencontra un cheval tout blanc. Comme il était bien élevé, il le salua.

    - Le ciel vous aide! dit-il.

    - Le ciel vous aide! répondit le cheval. Où partez-vous si tôt matin ?

    - Je vais à Dublin, dit le tailleur, afin de bâtir une tour pour le roi, et obtenir ainsi sa fille en mariage.

    Il faut savoir que depuis des mois, les envoyés du roi sillonnaient les villes et les villages d’Irlande afin de trouver celui qui serait capable de bâtir une tour pour le roi. En échange, le souverain avait promis sa fille en mariage ainsi qu’une très grosse somme d'argent. Hélas ! de nombreux Irlandais avaient essayé de bâtir la tour, mais, à chaque fois, trois géants qui vivaient dans un bois voisin venaient jeter par terre pendant la nuit l'ouvrage fait durant le jour, et par-dessus tout, ils mangeaient le constructeur.

    Alors, le cheval dit au petit tailleur :

    - Si tu voulais d'abord me faire un trou où je puisse me cacher, j’en serais bien heureux. Je suis fatigué d’aller au moulin ou au labourage. Quand les gens viendront me chercher, ils ne me trouveront pas !

    - Volontiers, dit le petit tailleur.

    Il tira de son sac sa bêche et sa truelle et fit un trou. Il demanda au cheval d'y entrer, pour voir s'il était assez grand mais quand le cheval blanc fut entré dans le trou, il n'en put plus sortir.

    - Fais-moi un chemin par où je puisse sortir du trou quand je voudrai, dit le cheval.

    - Oh! pas encore, dit le tailleur. Reste ici jusqu'à ce que je revienne, et alors je te ferai sortir.

    *

    Le jour suivant, le petit tailleur rencontra un renard.

    - Le ciel vous aide! dit le renard.

    - Le ciel vous aide! dit le tailleur.

    - Où t'en vas-tu si tôt matin ? demanda le renard.

    - Je vais à Dublin, voir si je peux bâtir une tour pour le roi.

    - Si tu voulais d'abord m'arranger un endroit où je puisse me cacher, dit le renard. Les autres renards me battent et m'empêchent de manger.

    - Bien volontiers, dit le petit tailleur.

    Il prit sa hache et sa scie et fit un joli terrier. Il demanda ensuite au renard d'y entrer pour voir s'il était assez grand. Le renard y entra, et le tailleur ferma l'entrée.

    - Laisse-moi sortir, à présent, dit le renard.

    - Pour ça non, dit le tailleur. Attends ici jusqu'à ce que je revienne.

    *

    Le jour suivant, il rencontra un buffle.

    - Le ciel vous aide! dit le buffle.

    - Le ciel vous aide! répondit le tailleur.

    - Où t'en vas-tu si tôt matin ? demanda le buffle.

    - Je vais à Dublin, voir si je peux bâtir une tour pour le roi.

    - Si tu voulais d'abord me faire une charrue, dit le buffle; les autres buffles et moi, nous pourrions labourer jusqu'à ce que vienne la moisson.

    - Bien volontiers, dit le tailleur.

    Il prit sa hache et sa scie, et fit une charrue. Dans le timon, il y avait un trou, et quand le buffle vint essayer la charrue, le tailleur lui prit la queue et l'enfonça dans le trou, où il la fixa avec une cheville, de sorte que le buffle ne put pas la retirer.

    - Laisse-moi aller, maintenant, dit le buffle.

    - Pour ça non, répondit le petit tailleur, attends ici jusqu'à ce que le revienne; et il repartit pour Dublin.

    *

    Quand il arriva dans la capitale, il engagea des maçons et commença à bâtir la tour. A la fin du premier jour, il fit poser une grosse pierre en équilibre sur le mur, et plaça un levier dessous, de façon à pouvoir la faire bouger facilement. Ensuite, les maçons s'en allèrent, mais le tailleur se cacha derrière le mur.

    Lorsque la nuit fut venue, les trois géants sortirent du bois, et commencèrent à démolir la tour. Mais quand ils arrivèrent sous la grosse pierre, le petit tailleur fit manœuvrer son levier et la pierre tomba sur un des géants et le tua. Les deux autres furent si étonnés qu'ils se sauvèrent tout de suite.

    Les maçons revinrent le lendemain matin, et travaillèrent jusqu'à la nuit; puis ils mirent la pierre sur le mur, avec le levier, comme la veille, et s'en retournèrent, mais le tailleur se cacha encore derrière le mur.

    Quand tout le monde fut endormi, les deux géants revinrent, et comme ils approchaient de l'endroit où se trouvait la grosse pierre, le tailleur fit manœuvrer son levier, et la pierre tomba sur un des géants et le tua. Le troisième géant s'en alla, et ne revint plus.

    *

    Quand la tour fut finie, le petit tailleur demanda au roi l'argent et la princesse, mais le roi lui dit qu'il ne les aurait pas avant d'avoir tué le troisième géant.

    - Bon, dit le petit tailleur, ce ne sera pas long.

    Il alla dans la forêt, et, quand il arriva chez le géant, il lui demanda s'il n’aurait pas besoin d'un domestique.

    - Oui, dit le géant, à condition qu'il puisse faire tout ce que je ferai moi-même, sans cela, je le mangerai.

    - Je ferai tout ce que tu feras, dit le tailleur.

    Ils entrèrent dans la caverne où le dîner était en train de cuire, et le géant demanda au tailleur s'il oserait boire autant de bouillon brûlant qu'il en avalerait lui-même.

    - Certainement, dit le tailleur, laissez-moi seulement une heure pour me préparer.

    Il alla acheter un grand morceau de cuir, dont il fit un sac qu'il glissa sous ses habits. Puis il rentra et dit au géant de commencer. Le géant avala une soupière de bouillon brûlant.

    - Ce n'est que ça ? dit le tailleur. Et il versa une soupière de bouillon brûlant dans son sac en faisant semblant de le boire. Le géant avala une autre soupière, et le tailleur continua son manège, puis il dit :

    - Je vais faire à présent une chose que tu n'oseras jamais faire.

    - Quoi ? demanda le géant.

    - Je vais faire un trou dans mon estomac et laisser couler le bouillon, dit le tailleur.

    Et il prit son couteau, et fendit le sac de cuir, et le bouillon coula par terre.

    - A ton tour, dit-il.

    Le géant se donna un grand coup de couteau, si fort qu'il se fendit le ventre et en mourut.

    *

    Le petit tailleur alla trouver le roi et réclama la princesse et l'argent, disant qu'il jetterait le château par terre si on ne les lui donnait pas. Les gens de Dublin eurent peur et on lui donna la princesse et l'argent.

    Lorsque le petit tailleur fut parti, dans une belle voiture à deux chevaux emmenant avec lui la princesse, le roi et les gens de la ville se repentirent de la lui avoir donnée et ils se mirent à courir après lui. Ils arrivèrent bientôt à l'endroit où était le buffle, et celui-ci leur dit :

    - Si vous me relâchez, je galoperai après eux et je les atteindrai.

    Ils relâchèrent le buffle, et voilà le buffle et les gens de Dublin courant après le petit tailleur et la princesse.

    Quand ils arrivèrent à l'endroit où était le renard, le renard leur dit :

    - Si vous me laissez sortir, je courrai après eux et je les atteindrai.

    Ils laissèrent sortir le renard, et voilà le renard, le buffle et les gens de Dublin courant après le petit tailleur et la princesse.

    Quand ils arrivèrent à l'endroit où était le vieux cheval blanc, le cheval leur dit :

    - Si vous voulez me laisser sortir, je courrai après eux et je les atteindrai.

    Ils le laissèrent sortir, et voilà le cheval, le renard, le buffle et les gens de Dublin courant après le petit tailleur et la princesse.

    *

    Lorsque le petit tailleur se vit poursuivi, il descendit de la voiture et s'assit par terre, sur ses talons.

    - Ah! dit le vieux cheval blanc; c'est comme cela qu'il se tenait quand il faisait le trou dont je n'ai pas pu sortir! Je ne vais pas plus loin.

    - Ah! dit le renard; c'est comme cela qu'il se tenait quand il fit le terrier dont je n'ai pas pu sortir! Je ne vais pas plus loin.

    - Ah! dit le buffle; c'est comme cela qu'il se tenait quand il faisait la charrue dont je n'ai pas pu me débarrasser! Je ne vais pas plus loin.

    Voyant cela, les gens de Dublin prirent peur et s'en retournèrent aussi.

    Le tailleur et la princesse arrivèrent à Galway et ils y vécurent heureux jusqu’à la fin de leurs jours.


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    Le Petit Sapin 

     

                Il était une fois un petit sapin, tout mince, pointu, et brillant, qui poussait au milieu d’une grande forêt, parmi de nombreux autres sapins, grands, hauts, touffus et d’un vert profond. 

     

                Le Petit Sapin était très malheureux, car il n’était pas aussi grand que les autres. Quand les oiseaux venaient voler au milieu des bois et qu’ils se posaient sur les branches des grands arbres, il avait l’habitude de leur demander : 

      - Venez, venez, venez vous reposer sur mes branches! 

       Mais, ils répondaient toujours : 

      - Oh, non, non, tu es beaucoup trop petit! 

     

                Et, quand le vent puissant venait souffler et chanter à travers la forêt, il courbait et il faisait osciller les cimes des grands arbres, tout en leur murmurant. 

       Alors, le Petit Sapin regardait vers le haut et il l’appelait : 

      - Oh, s’il te plaît, cher vent, descends et joue avec moi! 

       Mais ce dernier répondait toujours: 

      - Oh, non; tu es trop petit, tu es trop petit! 

     

                Et en hiver, alors que la neige blanche descendait doucement, doucement, pour couvrir les grands arbres tout autour de manteaux et de bonnets merveilleusement blancs. 

       Le Petit Sapin, surplombé par les autres la suppliait: 

      - Oh, s’il te plaît, chère neige, recouvre-moi d’un bonnet moi aussi! J’en veux un moi aussi! 

       Mais la neige répondait toujours : 

      - Oh non, non, non, tu es trop petit, tu es trop petit! 

     

                Le pire était quand des hommes venaient dans les bois, avec des traîneaux et des équipages de chevaux. Ils venaient couper les grands arbres pour les emmener. 

       Et, quand l’un d’entre eux avait été abattu et emmené au loin, les autres parlaient de lui en secouant la tête. 

       Et, le petit sapin écoutait attentivement, et il les entendait dire que quand on vous emmenait ainsi, c’était pour faire de vous le mât d’un puissant navire, qui allait loin à travers les océans pour découvrir bien des choses merveilleuses; ou bien vous deveniez une partie d’une belle maison dans une grande ville, et vous découvriez bien des choses. 

       Le petit Sapin désirait ardemment découvrir toutes ces choses, mais il était toujours trop petit et les hommes passaient devant lui sans le regarder. 

     

                Mais, par une froide matinée d’hiver, des hommes vinrent avec un traîneau et des chevaux, et, après avoir fait quelques coupes ici et là, ils s’approchèrent du cercle d’arbres autour du Petit Sapin pour les observer. 

      - Il n’y en a pas d’assez petit, disaient-ils. 

       Oh! comme le Petit Sapin dressait ses aiguilles! 

      - En voilà un, dit l’un des hommes, il est juste assez petit. Et il toucha le Petit Sapin. 

        Le Petit Sapin était joyeux comme un oiseau, car il savait qu’ils allaient le couper. 

        Et, quand on l’emmena sur le traîneau, il se demandait, avec beaucoup de satisfaction, s’il allait devenir le mât d’un navire, ou faire partie d’une belle maison dans une ville. 

     

                Mais, quand ils parvinrent à la ville, il fut emmené et planté droit dans un pot, et il se retrouva aligné, au bord d’un trottoir avec d’autres sapins; tous de petite taille mais quand même un peu plus grands que lui. 

        Et alors, le Petit Sapin se mit à observer. 

       Les gens venaient pour regarder les sapins et les emporter. Mais, à chaque fois qu’ils voyaient le Petit Sapin, ils secouaient la tête en disant : 

       - Il est trop petit, trop petit. 

     

                Jusqu’à ce que, finalement, deux enfants viennent, la main dans la main, en observant attentivement les petits sapins. Quand ils aperçurent le Petit Sapin, ils s’exclamèrent : 

       - Nous prenons celui-là, il est juste assez petit! 

       Ils le sortirent de son pot, et ils l’emportèrent entre eux. 

     

                Et le Petit Sapin, tout joyeux, passa tout ce temps à se demander quel serait cet emploi pour lequel il était juste assez petit; il se doutait bien qu’il y avait peu de chance qu’il s’agisse d’un mât ou d’une maison, puisqu’il avait été emporté par des enfants. 

       Il se le demandait encore, tandis qu’il le faisait passer par de grandes portes, pour l’installer dans un autre pot, sur une table, dans une petite pièce vide. 

       

                Bientôt, ils partirent pour revenir en portant entre eux un grand panier.

       Ensuite de belles dames avec des petits bonnets blancs sur la tête et des tabliers blancs sur leur robe bleues apportèrent de petits paquets. 

       Les enfants sortirent le contenu du panier et ils commencèrent à jouer avec le Petit Sapin, de cette même façon dont il avait si souvent supplié le vent, la neige et les oiseaux. 

       Il sentait leurs caresses sur sa tête, ses aiguilles et ses branches. 

      

                Et, quand il se regarda, partout où il regardait, il voyait qu’il était recouvert de chaînes d’or et d’argent! 

        Il y avait des guirlandes blanches toutes duveteuses qui pendaient tout autour de lui; ses branches portaient des petits glands dorés, des boules roses et des étoiles d’argent; il tenait dans ses bras de jolies bougies roses et blanches; mais, le plus merveilleux était que les enfants avaient placé un joli angelot blanc sur sa tête! 

        Le petit Sapin n’arrivait plus à respirer tant il était heureux et émerveillé. 

        Qu’était-il donc devenu? Pourquoi toutes ces merveilles pour lui? 

     

                Après un temps, tout le monde partit et il resta seul. 

       Il faisait de plus en plus sombre, et le Petit Sapin commença à entendre des bruits étranges à travers les portes fermées. 

       Parfois, il entendait un enfant pleurer. Il faisait de plus en plus noir. 

        Les portes s’ouvrirent d’un coup et les deux enfants entrèrent. 

       Deux des jolies dames les suivaient. Ils s’approchèrent du Petit Sapin, et rapidement, ils allumèrent toutes les petites bougies roses et blanches. 

     

                Les deux jolies dames prirent alors la table avec le Petit Sapin dessus, et elle la poussèrent rapidement, avec beaucoup de douceur à travers les portes dans un couloir, et encore à travers une autre porte. 

        Le Petit Sapin se retrouva brusquement dans une grande pièce remplies de petits lits blancs, avec dans les lits des enfants soutenus par des oreillers, avec d’autres enfants dans des chaises avec de grandes roues, et d’autres encore boitant ou assis dans de petites chaises.

     

                Il se demanda pourquoi tous ces enfants avaient l’air pâle et fatigué; il ne savait pas qu’il se trouvait dans un hôpital. 

        Mais, avant qu’il ne puisse s’émerveiller davantage, il eut le souffle coupé par le cri que poussèrent tous ces enfants. 

       - Oh! oh! m-m! m-m! crièrent-ils. Comme il est joli! Comme il est beau! Oh, n’est-il pas merveilleux! 

       Il sut qu’ils devaient parler de lui, car tous leurs yeux brillants étaient braqués sur lui. Il se tint, aussi droit que le mât d’un navire, et il frissonna de joie de toutes ses aiguilles. 

       Bientôt, une petite voix faible d’enfant déclara: 

       - C’est le plus bel arbre de Noël que j’ai jamais vu! 

     

                Et alors, enfin, le Petit Sapin sut ce qu’il était; il était un sapin de Noël! 

     

                Il en était heureux, de sa tête brillante jusqu’à ses pieds, car il était juste assez petit pour être l’arbre le plus merveilleux du monde. 

     

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     Le Frère de Jean Malpropre 


    Il y avait une fois un garçon petit qui était si désordonné qu’on l’appelait Jean Malpropre. Il laissait ses livres traîner sur le plancher et mettait ses bottines crottées sur la table ; il fourrait ses doigts dans les confitures et renversait l’encrier sur son tablier neuf. Jamais on n’avait vu pareil désordre. 

    Un jour, la fée Soigneuse entra dans la chambre de Jean ; et si vous aviez vu la figure qu’elle fit !

    - Ça ne peut pas continuer comme ça, dit la fée. Il n’y a pas de fin à votre désordre. Allez dans le jardin et jouez avec votre frère, dit la fée.

    - Mais je n’ai pas de frère, dit Jean Malpropre.

    - Oh ! si, vous en avez un, dit la fée. Peut-être que vous ne le connaissez pas, mais il vous reconnaîtra bien, lui. Allez dans le jardin et attendez-le. Il viendra certainement.

    - Je ne sais pas ce que vous voulez dire, fit Jean ; mais il descendit tout de même au jardin et commença à jouer avec la boue. 

    Bientôt, un petit écureuil sauta par terre, remuant sa jolie queue touffue.

    - Est-ce vous qui êtes mon frère ? demanda le petit garçon.

    L’écureuil le toisa du haut en bas.

    - Eh bien ! j’espère que non, dit-il. Ma fourrure est bien brossée, mon nid proprement fait et mes enfants sont très bien élevés. Pourquoi est-ce que vous m’insultez avec votre question ?

    Il sauta sur un arbre, et Jean Malpropre attendit. 

    Un petit rouge-gorge arriva en sautillant.

    - Êtes-vous mon frère ? demanda Jean.

    - Non, vraiment ! fit le rouge- gorge. Il y a des gens d’une impertinence !… Vous ne trouverez personne d’aussi soigné que moi dans tout le jardin, mon cher. J’ai passé toute la matinée à lisser mes plumes, et je voudrais que vous voyiez ma femme couver nos œufs ! Ils sont si doux et si propres ! Votre frère, en vérité ! Vous n’y pensez pas ! Il hérissa ses plumes, et s’envola, et l’enfant attendit. 

    Un peu après, arriva un beau chat angora. Il avançait avec précaution pour ne pas se salir les pattes.

    - C’est vous qui êtes mon frère ? demanda le petit le petit garçon.

    - Allez vous regarder dans la glace ! repartit le petit chat avec hauteur. Depuis ce matin, je me lèche au soleil, et on voit bien que vous ne vous léchez pas, vous ! Il n’y a personne de votre espèce dans ma famille, je suis heureux de vous le dire. Il fit le gros dos et s’en alla, et Jean se sentit assez déconcerté. 

    Bientôt après, un cochon arriva en trottant. Jean Malpropre n’avait envie de rien lui demander, mais le cochon n’attendit pas longtemps.

    - Bonjour, frère, grogna-t-il.

    - Je ne suis pas votre frère, dit l’enfant.

    - Oh ! que si, dit le cochon. J’avoue que je ne suis pas très fier de vous, mais on reconnaît partout les membres de notre famille. Venez vite ; nous irons prendre un bon bain dans la mare, et nous rouler sur le fumier.

    - Je n’aime pas aller vers le fumier, dit Jean.

    - Racontez ça aux poules, voulez-vous ? dit le cochon.

    Regardez vos mains et vos pieds, et votre tablier ! Venez, allons ! Nous aurons du bon temps, et vous pourrez avoir de la lavasse et du son pour dîner, s’il en reste.

    - Je ne veux pas de lavasse ! cria Jean, et il se mit à pleurer. 

    Juste à ce moment, arriva la fée soigneuse.

    - J’ai tout rangé et tout nettoyé, dit-elle, et il faudra que cela reste ainsi, à présent. Voulez-vous allez avec votre frère ou venir avec moi et apprendre à être propre ?

    - Avec vous ! avec vous cria Jean en s’accrochant à la robe de la fée.

    - Tant mieux ! grommela le cochon, c’est une petite perte. Il y aura davantage de lavasse pour moi ! Et il s’en retourna.


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    Le Buisson de ronces 

    (Conte anglais)

                Un tout petit garçon était assis aux pieds de sa mère, près d'une porte-fenêtre qui donnait sur le jardin. On était en automne, et le vent soufflait tristement et faisait courir les feuilles sèches couleur d'or sur le gravier du chemin et sur l'herbe de la pelouse.

                La maman tricotait une petite chaussette; les aiguilles faisaient clic, clic, dans ses doigts, mais ses yeux regardaient le ciel rendu tout rouge par les rayons du soleil couchant. Le petit garçon appuya sa tête contre les genoux de sa maman, et se tint si tranquille qu'à la fin elle pencha la tête pour voir s'il dormait. II ne dormait pas; il regardait attentivement un buisson de ronces qui agitait ses longues branches couvertes de feuilles rouges de l'autre côté de la barrière.

       - À quoi penses-tu, mon chéri ? demanda la mère.

       - Regarde le buisson de ronces, maman. Qu'est-ce qu'il dit ? II me fait : bonjour, bonjour, par-dessus la barrière; qu'est-ce qu'il dit ?

       - Ce qu'il dit ? répondit-elle. II dit : « J'aperçois un heureux petit garçon, dans une jolie chambre, éclairée par un bon feu. Ici, dehors, il fait froid et sombre, mais, là où est le petit garçon, il fait chaud et clair. Je lui dis : bonjour, bonjour, et il me regarde. Je voudrais bien savoir s'il sait combien il est heureux!

                L'hiver.

       « ... Voyez, mes feuilles sont toute rouges. Tous les jours, elles se sèchent et elles tombent, et bientôt la bise les aura toutes jetées à terre. Alors la neige viendra me couvrir... et puis, elle s'en ira aussi, et mes branches dépouillées seront battues par la pluie et le vent.

       « ... Je dis bonjour à tous ceux qui passent, et les jours s'en vont, tristes et froids, mais dans la jolie maison, si chaude et si gaie, le petit garçon joue toute la journée avec ses livres et ses joujoux. Son papa et sa maman le chérissent; il grimpe sur leurs genoux, le soir, devant le feu, pendant qu'ils lui racontent de jolies histoires ou lui chantent de belles chansons, heureux petit garçon ! Et moi, là, dehors, je regarde, et j'aperçois un rayon de lumière qui passe à travers le volet, et je voudrais bien être avec eux!

                Le printemps.

       « Mais j'attendrai très patiemment. Je supporterai la neige, et la pluie, et le froid, car mes racines sont bien au chaud dans la terre, et mes bourgeons dorment dans leurs petits berceaux bruns.

       « Les jours et les nuits passent; la neige fond, le « ciel est bleu et la terre est molle ; les petits oiseaux voltigent en criant : cui ! cui ! Voici le printemps! et je sens la sève qui court dans mes branches.

       « Le soleil devient toujours plus chaud. L'herbe pousse plus vite. Voilà mes bourgeons qui éclatent, et les petites feuilles qui sortent, et me voici, tout habillé de vert! Le petit garçon court pour venir me voir, et il crie : Oh! maman! le buisson de ronces est tout en vie, et si beau, et si vert! Oh ! viens voir! Et alors, j'incline ma tête au vent d'été et tous les jours je deviens plus beau, et, à la fin, je suis tout couvert de fleurs blanches et roses!

                L'été.

       « Encore quelques semaines. Les petites fleurs blanches et roses sont toutes tombées, et voici les mûres qui paraissent toutes petites et vertes. Je les étale tout le jour au soleil et, la nuit, je recueille la rosée; lentement elles mûrissent, elles deviennent grosses; d'abord rouges et dures, puis toutes noires, brillantes et délicieuses! Je les garde pour le petit garçon qui vient en dansant les chercher. II les cueille et les met dans sa petite main, et puis, il court vers sa maman, en disant : Vois ce que le patient buisson de ronce a fait mûrir pour moi! Goûte comme elles sont bonnes, maman!

                L'automne.

       « Ah! alors je suis content et si je pouvais parler, je dirais : Oui, cher petit, prends-les. Je les ai fait mûrir au soleil et à la pluie; et je remue la tête avec satisfaction, car mon travail est fini. De la fenêtre, le petit enfant me regarde et pense :

       « Voilà le buisson de ronces qui a été si bon pour moi ! Je le vois et je l'aime. Je sais qu'il est tranquille là dehors, tout seul, et que l'année prochaine il me donnera encore de belles mûres noires et sucrées!

       Alors le petit garçon sourit, et dit qu'il aimait cette histoire. Sa maman le prit dans ses bras et l'emporta à la salle à manger pour dîner, et le vieux buisson de ronces, resta tout seul dehors, disant bonjour, bonjour, à tous les passants, et sans doute il y est encore.


    D'après CELIA THAXTER, Stories and Poems for children.

    Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants


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    Texte proposé par Sowandi (Merci)

     

    La Souris des Villes et la Souris des Champs. 

     

                Un jour, une petite souris qui vivait à la campagne invita une petite souris de la ville à lui rendre visite. 

       Quand la petite Souris de la Ville s’installa pour le dîner, elle fut surprise de découvrir que la petite Souris de la Campagne n’avait pas grand-chose à manger si ce n’est de l’orge et du grain. 

    - Vraiment, dit-elle, c’est là une existence difficile que tu as; tu devrais voir comment moi je vis! J’ai toutes sortes de choses délicieuses à manger tous les jours. Passe donc me rendre visite, et tu verras à quel point la vie en ville est agréable. 

     

                La petite Souris des Champs en fut très heureuse, et après un temps, elle se rendit à la ville pour rendre visite à son amie. 

       Le premier endroit que la Souris des Villes fit visiter à la Souris des Champs était le placard de la cuisine de la maison où elle vivait. 

       Là, sur l’étagère la plus basse, derrière des pots en pierre, se trouvait un gros emballage en papier de sucre roux. 

       La petite Souris des Villes fit un petit trou avec ses dents dans l’emballage et elle invita son amie à y grignoter elle-même. 

       Les deux petites souris grignotèrent et grignotèrent, et la Souris des Champs se dit qu’elle n’avait jamais rien mangé d’aussi délicieux de sa vie. 

       Elle était juste en train de se dire que la Souris des Villes avait bien de la chance, quand soudainement, la porte s’ouvrit brusquement sur la Cuisinière qui venait chercher de la farine. 

       - Cours! Chuchota la Souris des Villes. 

       Et elles coururent aussi vite que possible jusqu’au petit trou d’où elles venaient. La petite Souris des Champs tremblait de tous ses membres quand elles furent de nouveau en sécurité, mais la petite Souris des Villes lui dit: 

       - Ce n’est rien, elle va bientôt partir et nous pourrons alors y retourner. 

     

                Dès que la Cuisinière fut partie et que la porte se fut refermée, elles y retournèrent furtivement, mais cette fois, la Souris des Villes avait quelque chose de nouveau à montrer: elle entraîna la Souris des Champs sur la plus hautes des étagères, où se trouvait un gros pot ouvert de pruneaux secs. 

       Après quelques contorsions, elles parvinrent à faire sortir un gros pruneau du pot et elles commencèrent à le grignoter. 

       C’était encore meilleur que le sucre roux. La petite Souris des Champs en aimait tellement le goût qu’elle avait bien de la peine à grignoter assez vite. 

       Mais, comme pour la première fois, au beau milieu de leur repas, elles entendirent un grattement à la porte suivie brutalement par un gros MIAOU! 

       - Qu’est-ce que cela, demanda la Souris des Champs. 

        La Souris des Villes se contenta juste de murmurer «Sh!», et elle fila vers le trou aussi vite que possible. La Souris des Champs la suivit en courant aussi vite qu’elle le pouvait, vous pouvez me croire. 

       Dès qu’elles furent hors de danger, la Souris des Villes lui dit: 

       - C’est le vieux Chat; c’est le meilleur ratier de la ville, s'il t’attrape, tu es perdue. 

       - C’est vraiment terrible, dit la petite Souris des Champs; ne retournons plus au placard. 

       - Non, dit la Souris des Villes, je vais t’emmener à la cave; il y a là quelque chose d’exceptionnel. 

     

                Aussi, la Souris des Villes emmena sa petite amie à la cave par les escaliers jusqu’à un grand placard avec de nombreuses étagères 

       Sur les étagères se trouvaient des pots de beurre, et des fromages dans des sacs et en dehors des sacs. 

       Au-dessus d’elles pendaient des grappes de saucisses, et des fûts de pommes aigres se trouvaient là. Tout cela sentait si bon que cela fit tourner la tête de la petite Souris des Champs. 

       Elle courait le long de l’étagère, grignotant un petit morceau de fromage par-ci, un petit morceau de beurre par-là, jusqu’à ce qu’elle aperçoive un petit morceau de fromage à l’odeur particulièrement agréable placé sur un drôle de petit support dans un coin. 

       Elle était sur le point de planter ses dents dans le morceau de fromage quand la Souris des Villes l’aperçut. 

       - Arrête! Arrête! Cria la Souris des Villes. C’est un piège! 

        La petite Souris des champs s’arrêta et demanda :

       - Qu’est-ce qu’un piège? 

       - Cette chose est un piège, dit la petite Souris des Villes. A l’instant où tu touches le fromage avec tes dents, quelque chose te tombe brutalement sur la tête et tu es morte. 

       La petite Souris des champs regarda le piège, puis le fromage, et enfin la petite Souris des Villes. 

       - Pardonne-moi, lui dit-elle, mais je pense que je vais rentrer chez moi. Je préfère encore n’avoir que de l’orge et du grain à manger, mais le manger dans le calme et la tranquillité, plutôt que d’avoir du sucre roux, des pruneaux et du fromage, mais d’avoir peur de mourir à tout instant. 

     

                Ainsi, la petit Souris des Champs rentra chez elle, et elle y resta jusqu’à la fin de ses jours. 

     

    Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants 

     


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  • La petite poule rousse 

    (Conte irlandais.)

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    Source du texte sur le net : http://feeclochette.chez.com/bryant.htm(merci !!!)

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    Il était une fois une petite poule rousse, qui vivait dans sa petite maison, toute seule. Un vieux Renard, habile et rusé, demeurait au milieu des rochers, sur une colline, non loin de là. Au fond de son terrier, maître Renard rêvait, le jour et la nuit, au moyen d'attraper la petite Poule rousse.

    " Comme elle doit être tendre! " pensait-il. Si seulement je pouvais la mettre bouillir dans ma grande marmite! Quel fameux souper pour ma vieille mère et pour moi!

    Mais il ne pouvait pas venir à bout de la petite Poule rousse, parce qu'elle était trop fine et trop prudente. Toutes les fois qu'elle sortait, elle fermait sa porte, et prenait sa clef, et quand elle rentrait, elle s'enfermait soigneusement, et mettait la clef dans la poche de son tablier, avec son dé et ses ciseaux.

    A la fin, le Renard pensa qu'il avait trouvé un bon moyen. Il partit de grand matin, en disant à sa vieille mère :

    - Mets la grande marmite sur le feu, nous aurons la petite poule rousse pour notre souper.

    Il mit sous son bras un grand sac et courut jusqu'à la maison de la petite poule. Elle venait justement de sortir pour ramasser des copeaux afin d'allumer son feu. Le Renard se glissa derrière la pile de bois et, pendant qu'elle était baissée, il fila dans la maison et se cacha derrière la porte.

    Une minute après, la petite poule rousse rentra, en disant :

    - Je vais fermer la porte, et après je serai bien tranquille...

    Et comme elle se retournait, elle vit le renard, avec son grand sac sur l'épaule! Hou! comme la petite Poule fut effrayée! Mais elle ne perdit pas la tête, elle laissa tomber ses copeaux, et vola sur la plus haute armoire, d'où elle cria au vilain vieux renard :

    - Tu ne me tiens pas encore!

    - Nous allons voir ça, dit maître renard.

    Et que croyez-vous qu'il fit ? Il se planta sur le plancher, juste au-dessous de la petite Poule rousse, et il se mit à tourner, à tourner, à tourner après sa queue, tout en rond, et de plus en plus vite, si bien que la pauvre petite Poule en fut tellement étourdie qu'elle en perdit l'équilibre et tomba juste dans le grand sac que le renard avait posé tout ouvert à côté de lui ! Il jeta le sac sur son épaule et partit pour sa caverne, où la marmite bouillait sur le feu.

    Il lui fallait monter toute la colline, et le chemin était long. La petite poule rousse ne savait d'abord pas où elle en était, tellement la tête lui tournait; mais, au bout d'un moment, elle reprit ses sens; elle tira alors ses ciseaux de sa poche, et clip! fit un petit trou dans le sac et passa la tête au dehors. Quand elle fut à un endroit favorable, clip, clip, elle fendit le sac, se glissa dehors, tout en tenant le fond du sac et vite, vite, elle y fourra une grosse pierre.

    Après quoi, elle prit son vol, et fila aussi vite qu'elle put jusqu'à la maison, où elle s'enferma bien soigneusement.

    Le vieux renard continuait sa route, bien content, avec la pierre dans le sac, et se disant : « Comme cette petite Poule rousse est lourde; je ne la croyais pas si grasse. Elle va me faire un fameux souper! » Il arriva assez fatigué à la caverne, et, dès que sa vieille mère le vit, elle lui cria :

    - As-tu la petite poule rousse ?

    - Oui, oui, dit-il. Est-ce que l'eau est chaude ?

    - Elle bout à gros bouillons, dit la vieille mère.

    - Alors, attention. Ôte le couvercle de la marmite, je secouerai le sac et ferai tomber la petite poule rousse dedans, et toi, tu veilleras, de crainte qu'elle ne s'envole.

    La vieille mère renard ôta le couvercle de la marmite, et se tint tout près. Le renard ouvrit légèrement le sac sans regarder dedans, le prit par le fond et le secoua au-dessus de la marmite.

    Plouf! plouf! La grosse pierre tomba dans la marmite, qui se renversa et échauda le renard et sa vieille mère, de sorte qu'ils furent tellement brûlés qu'ils en moururent.

    Et la petite poule rousse resta dans sa petite ferme, où elle vécut heureuse tous les jours de sa vie.

     

    Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants 

     

    Infos supplémentaires : Il y a un grand nombre de Petites poules rousses, de quoi se faire un poulailler : http://materalbum.free.fr/al3.htm

    Des images séquentielles correspondant aux deux grandes versions :


    http://lapetitecole.blogspot.com/2010/05/chronologie-de-lalbum-la-petite-poule.html


    http://webinstit.net/mathematiques/reperage/images_sequentielles/imageseq.htm


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  • La Moitié de Poulet 

    (Conte anglais)

    Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants

    Source du texte sur le net : http://feeclochette.chez.com/bryant.htm(merci !!!)

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     La moitié de poulet : version de jean Macé

     

                Il y avait une fois une Moitié de Poulet qui, à force de travailler et d’économiser, avait amassé cent écus. Le roi, qui avait toujours besoin d'argent, ne l'eut pas plus tôt appris qu'il vint les lui emprunter, et la Moitié de Poulet était bien fière dans les commencements d'avoir prêté de l'argent au roi. Mais il vint une mauvaise année, et elle aurait bien voulu ravoir son argent. Elle avait beau écrire lettre sur lettre, tant au roi qu'à ses ministres, personne ne lui répondait. A la fin, elle prit la résolution d'aller chercher elle-même ses cent écus, et se mit en route pour le palais du roi.

                Chemin faisant, elle rencontra un renard.

      - Où vas-tu, Moitié de Poulet ?

      - Je vais chez le roi. Cent écus me doit.

      - Prends-moi avec toi.

      - Point de façon je ne ferai. Entre dans mon cou, je t'y porterai.

      Le renard entra dans son cou, et la voilà partie, toute joyeuse d'avoir fait plaisir au renard.

     

                Un peu plus loin, elle rencontra un loup.

      - Où vas-tu, Moitié de Poulet ?

      - Je vais chez le roi. Cent écus me doit.

      - Prends-moi avec toi.

      - Du plaisir en aurai. Entre dans mon cou, je t'y porterai.

      Le loup entra dans son cou, et la voilà partie encore une fois. C'était un peu lourd; mais la pensée que le loup était content de voyager lui donnait du courage.

     

                Comme elle approchait du palais, elle trouva sur sa route une rivière.

      - Où vas-tu, Moitié de Poulet ?

      - Je vais chez le roi. Cent écus me doit.

      - Prends-moi avec toi.

      - Bien des charges j'ai. Si tu peux tenir dans mon cou, je t'y porterai.

      La rivière se fit toute petite et se glissa dans son cou. La pauvre petite bête avait bien de la peine à marcher; mais elle arriva pourtant à la porte du palais.

     

                Toc! toc! toc!

      Le portier passa la tête par son carreau.

      - Où vas-tu, Moitié de Poulet ?

      - Je vais chez le roi. Cent écus me doit.

    Le portier eut pitié de la petite bête, qui avait un air tout innocent.

      - Va-t'en, ma bellotte. Le roi n'aime pas qu'on le dérange. Mal en prend à qui s'y frotte.

      - Ouvrez toujours, je lui parlerai. II a mon bien, il me connaît bien.

     

                Quand on vint dire au roi que la Moitié de Poulet demandait à lui parler, il était à table, et faisait bombance avec ses courtisans. Il se prit à rire, car il se doutait bien de quoi il s'agissait.

    - Ouvrez à ma chère amie, répondit-il, et qu'on la mette dans le poulailler.

     

                La porte s'ouvrit, et la chère amie du roi entra tout tranquillement, persuadée qu'on allait lui rendre son argent. Mais, au lieu de lui faire monter le grand escalier, voilà qu'on la mène vers une petite cour de côté; on lève un loquet, on le pousse, et crac! la Moitié de Poulet se trouve enfermée dans le poulailler.

    Le coq, qui piquait dans une épluchure de salade, la regarda d'en haut sans rien dire. Mais les poules commencèrent à la poursuivre et à lui donner des coups de bec. II n'y a pas de bêtes plus cruelles que les poules quand il leur vient des étrangers sans défense.

    La Moitié de Poulet, qui était une petite personne paisible et rangée, habituée chez elle à n'avoir jamais de querelles, se trouva bien effrayée au milieu de tant d'ennemies. Elle courut se blottir dans un coin, et cria de toutes ses forces

      - Renard! Renard! sors de mon cou, ou je suis un petit poulet perdu.

      Le renard sortit de son cou, et croqua toutes les poules.

      La servante qui portait à manger aux poules ne trouva que les plumes en arrivant. Elle courut, pleurant, prévenir le roi, qui se fâcha tout rouge.

     

                - Qu'on enferme cette enragée dans la bergerie, dit-il.

      Et, pour se consoler, il fit apporter d'autres bouteilles.

      Une fois dans la bergerie, la Moitié de Poulet se vit encore plus en péril que dans le poulailler. Les moutons étaient les uns par-dessus les autres, et menaçaient à chaque instant de l'écraser sous leurs pieds. Elle était enfin parvenue à s'abriter derrière un pilier, quand un gros bélier vint se coucher là et faillit l'étouffer dans sa toison.

       - Loup, cria-t-elle, Loup, sors de mon cou, ou je suis un petit poulet perdu.

      Le loup sortit de son cou, et, en un clin d’œil, étrangla tous les moutons.

     

                La colère du roi ne connut plus de bornes quand il apprit ce qui venait de se passer. II renversa les verres et les bouteilles, fit allumer un grand feu, et envoya chercher une broche à la cuisine.

      - Ah, la scélérate! s'écria-t-il, je vais la faire rôtir pour lui apprendre à tout massacrer chez moi.

      On amena devant le feu la Moitié de Poulet, qui tremblait de tous ses membres, et déjà le roi la tenait d'une main et la broche de l'autre, quand elle se dépêcha de murmurer.

      - Rivière, rivière, sors de mon cou, ou je suis un petit poulet perdu.

      La rivière sortit de son cou, éteignit le feu et noya le roi avec tous ses courtisans.

     

                La Moitié de Poulet, restée maîtresse du palais, chercha en vain ses cent écus : ils avaient été dépensés, et il n'en restait trace. Mais, comme il n'y avait plus personne sur le trône, elle monta dessus à la place du roi, et le peuple salua son avènement avec de grands cris de joie. II était enchanté d'avoir une reine qui savait si bien économiser...

     

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  • Picorette

     

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    Source du texte sur le net : http://feeclochette.chez.com/bryant.htm(merci !!!)

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                   Par une belle matinée d’été, dame Picorette, la poule blanche, picorait des grains sous une ramée de petits pois, quand une cosse lui tomba sur la queue avec une telle force qu’elle crut que le ciel allait tomber. Alors, elle pensa qu’il lui fallait aller avertir le roi, et elle s’en alla sautillant, sautillant, jusqu’à ce qu’elle rencontrât Chantecler le coq. Et Chantecler lui dit :

     - Où vas-tu comme ça, Picorette la poule blanche ?

      - Oh, Chantecler, dit-elle ; le ciel va tomber, et je vais le dire au toi.

     - J’irai avec toi, dit Chantecler.

     

                   Et les voilà sautillant, sautillant, sautillant Chantecler et Picorette, et ils rencontrèrent Clopinant le canard. Et le canard leur dit :

     - Où allez-vous comme ça, Chantecler et Picorette ?

      Et ils dirent :

     - Oh ! Clopinant, le ciel va tomber et nous allons le dire au roi !

     - J’irai avec vous, dit Clopinant.

     

                   Et les voilà sautillant, sautillant, sautillant, Clopinant, Chantecler et Picorette, et ils rencontrèrent Dandinette l’oie grise.

     - Où allez-vous comme ça, Clopinant, Chantecler et Picorette ? leur demanda l’oie.

     - Oh ! Dandinette, lui dirent-ils, le ciel va tomber, et nous allons le dire au roi.

     - J’irai avec vous, dit Dandinette.

     

                   Et les voilà sautillant, sautillant, sautillant, Dandinette, Clopinant, Chantecler et Picorette et ils rencontrèrent Glouglou le dindon.

     - Où allez-vous comme ça, Dandinette, Clopinant, Chantecler et Picorette? demanda le dindon.

     - Oh ! Glouglou, lui dirent-ils, le ciel va tomber, et nous allons le dire au roi.

     - J’irai avec vous, dit Glouglou.

     

                   Et les voilà sautillant, sautillant, sautillant, Glouglou, Dandinette, Clopinant, Chantecler et Picorette, et ils rencontrèrent compère le Renard.

                   Et le renard leur dit :

     - Où allez-vous comme ça, Glouglou et Dandinette, Clopinant, Chantecler et Picorette ?

     - Oh ! compère Renard, dirent-ils, le ciel va tomber, et nous allons le dire au roi !

                   Et compère renard dit doucement :

     - Venez avec moi, Glouglou, et Dandinette, Clopinant, Chantecler et Picorette, et je vous montrerai le chemin qui va au palais du roi.

                   Mais ils répondirent :

     - Oh ! non, compère Renard, nous trouverons bien le chemin tout seuls, et nous n’avons pas besoin de vous !

     

                   Et les voilà sautillant, sautillant, sautillant, et ils arrivèrent au palais du roi. Le roi se mit à rire, mais il les remercia grandement et leur donna à chacun une pièce de dix sous toute neuve !

     

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     Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants

    source du texte sur le net : http://feeclochette.chez.com/bryant.htm (merci !!!)

    source des illustrations : http://senechalmarilyn.wordpress.com/illustrations/ (merci !!!)

     Liens proposés par Sowandi(Merci)

    Les aventures de la petite souris (Sara Cone Bryant)

       Il y avait une fois une petite souris grise qui vivait dans un champ de blé noir, et qui avait bien envie de courir le monde. Elle se mit à trotter çà et là, fourrant son nez pointu dans tous les tas de pierres et sous toutes les touffes d’herbe, et regardant partout de ses petits yeux noirs et brillants. Tout à coup, elle aperçut dans des feuilles sèches un petit objet rond, brun et lisse. C’était une grosse noisette, si polie et si brillante qu’elle eut envie de l’emporter à la maison, et elle avança sa petite patte pour la prendre, mais la noisette se mit à rouler. Souricette courut après, mais elle roulait très vite et arriva jusque sous un grand arbre, et là se glissa sous une des grosses racines.



    Les aventures de la petite souris (Sara Cone Bryant)

       Souricette enfonça son museau sous la racine, et vit un trou rond, avec des escaliers, tout petits, tout petits, qui descendaient dans la terre. La noisette roulait le long des escaliers avec un petit bruit : tap, tap, tap. Souricette descendit aussi les escaliers. Tap, tap, tap, en bas roulait la noisette, et en bas, tout en bas, descendait Souricette.

    Les aventures de la petite souris (Sara Cone Bryant)



       La noisette roula jusqu’à une petite porte, qui s’ouvrit immédiatement pour la laisser passer. La petite souris se hâta de pousser la porte, qui se referma derrière elle. Souricette se trouva dans une petite chambre et devant elle se tenait le plus drôle de petit bonhomme qu’on pût voir. Il avait un bonnet rouge, une veste rouge, et de longs souliers rouges en pointe.

      - Vous êtes ma prisonnière, dit-il à la petite souris.

      - Et pourquoi ? fit-elle tout effarée.

      - Parce que vous avez voulu voler ma jolie noisette.

      - Je ne l’ai pas volée, dit Souricette, je l’ai trouvée dans le pré; elle est à moi.

      - Non, c’est la mienne, dit le petit homme rouge, et vous ne l’aurez pas.

     

       Souricette regarda partout, mais elle ne vit plus la noisette; alors elle pensa à rentrer chez elle, mais la petite porte était fermée et le petit homme rouge avait la clef. Et il dit â la pauvre petite souris :

      - Vous serez ma domestique; vous ferez mon lit, et vous balayerez ma maison et ferez cuire ma soupe.

       Et il ajouta en ricanant :

      - Et peut-être que, si vous travaillez bien, je vous donnerai la noisette pour salaire !

     

       Ainsi la petite souris fut la servante du petit homme rouge; chaque jour, elle faisait le lit, balayait la chambre, et faisait cuire la soupe. Et chaque jour le petit homme rouge sortait par la petite porte et ne revenait que le soir, mais il avait toujours grand soin de fermer la porte et de prendre la clef, et quand Souricette lui réclamait son salaire, il répondait en ricanant :

      « Plus tard ! plus tard ! Vous n’avez pas encore assez travaillé. »

     
       Cela dura longtemps, longtemps. Enfin, un jour que le petit homme rouge était très pressé, il ne tourna la clef qu’à moitié et naturellement cela ne servit à rien du tout.

       La petite souris s’en aperçut tout de suite, mais elle ne voulait pas partir sans son salaire et elle chercha partout la noisette. Elle ouvrit tous les tiroirs, et regarda sur toutes les planches, mais elle ne la vit nulle part. A la fin, elle ouvrit une petite porte dans la cheminée et, juste, elle était là ! dans une sorte de petit placard.

    Les aventures de la petite souris (Sara Cone Bryant)



       Souricette la prit vivement dans sa bouche et se sauva. Elle poussa la petite porte, vite, vite, grimpa les petits escaliers, vite, vite, passa à travers le trou sous la racine, et courut chez elle sans s’arrêter. Tout le monde fut bien content de la voir, car on la croyait morte.

       Et comme elle laissait tomber la noisette sur la table, celle-ci s’ouvrit en deux avec un petit clic, comme une boîte !

       Et qu’est-ce que vous pensez qu’il y avait dedans ?

       Un tout petit, petit collier, en pierres brillantes, et si joli ! II était juste assez grand pour une petite souris. Souricette le portait souvent, et, quand elle ne le mettait pas, elle le gardait dans la grosse noisette.

       Et le méchant petit homme rouge ne put jamais retrouver Souricette, parce qu’il ne savait pas où elle demeurait.

     

    Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants

    source : http://feeclochette.chez.com/bryant.htm (merci !!!)

     


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