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                       Oceano nox

    Oh ! combien de marins, combien de capitaines
    Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines,
    Dans ce morne horizon se sont évanouis !
    Combien ont disparu, dure et triste fortune !
    Dans une mer sans fond, par une nuit sans lune,
    Sous l’aveugle océan à jamais enfouis !

    Combien de patrons morts avec leurs équipages !
    L’ouragan, de leur vie, a pris toutes les pages
    Et d’un souffle il a tout dispersé sur les flots !
    Nul ne saura leur fin dans l’abîme plongée.
    Chaque vague en passant d’un butin s’est chargée ;
    L’une a saisi l’esquif, l’autre les matelots !

    Nul ne sait votre sort, pauvres têtes perdues !
    Vous roulez à travers les sombres étendues,
    Heurtant de vos fronts morts des écueils inconnus.
    Oh ! que de vieux parents qui n’avaient plus qu’un rêve,
    Sont morts en attendant tous les jours sur la grève
    Ceux qui ne sont pas revenus !


    Où sont-ils, les marins sombrés dans les nuits noires ?
    Ô flots, que vous savez de lugubres histoires !
    Flots profonds redoutés des mères à genoux !
    Vous vous les racontez en montant les marées,
    Et c’est ce qui vous fait ces voix désespérées
    Que vous avez le soir quand vous venez vers nous !

                                            Victor Hugo (1802-1885)


    Serge Kerval chante Victor Hugo : Oceano Nox

     

    Victor Hugo - Oceano Nox


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  • Aimons toujours ! aimons encore !
    Quand l’amour s’en va, l’espoir fuit.
    L’amour, c’est le cri de l’aurore,
    L’amour, c’est l’hymne de la nuit.

    Ce que le flot dit aux rivages,
    Ce que le vent dit aux vieux monts,
    Ce que l’astre dit aux nuages,
    C’est le mot ineffable : Aimons !

    L’amour fait songer, vivre et croire.
    Il a, pour réchauffer le cœur,
    Un rayon de plus que la gloire,
    Et ce rayon, c’est le bonheur !

     

    Victor Hugo


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  • Vieille chanson du jeune temps

    Je ne songeais pas à Rose ;
    Rose au bois vint avec moi ;
    Nous parlions de quelque chose,
    Mais je ne sais plus de quoi.

    J'étais froid comme les marbres ;
    Je marchais à pas distraits ;
    Je parlais des fleurs, des arbres
    Son oeil semblait dire: " Après ? "

    La rosée offrait ses perles,
    Le taillis ses parasols ;
    J'allais ; j'écoutais les merles,
    Et Rose les rossignols.

    Moi, seize ans, et l'air morose ;
    Elle, vingt ; ses yeux brillaient.
    Les rossignols chantaient Rose
    Et les merles me sifflaient.

    Rose, droite sur ses hanches,
    Leva son beau bras tremblant
    Pour prendre une mûre aux branches
    Je ne vis pas son bras blanc.

    Une eau courait, fraîche et creuse,
    Sur les mousses de velours ;
    Et la nature amoureuse
    Dormait dans les grands bois sourds.

    Rose défit sa chaussure,
    Et mit, d'un air ingénu,
    Son petit pied dans l'eau pure
    Je ne vis pas son pied nu.

    Je ne savais que lui dire ;
    Je la suivais dans le bois,
    La voyant parfois sourire
    Et soupirer quelquefois.

    Je ne vis qu'elle était belle
    Qu'en sortant des grands bois sourds.
    " Soit ; n'y pensons plus ! " dit-elle.
    Depuis, j'y pense toujours.

    Victor Hugo


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  • Voici que la saison décline,
    L'ombre grandit, l'azur décroît,
    Le vent fraîchit sur la colline,
    L'oiseau frissonne, l'herbe a froid.

    Août contre septembre lutte ;
    L'océan n'a plus d'alcyon ;
    Chaque jour perd une minute,
    Chaque aurore pleure un rayon.

    La mouche, comme prise au piège,
    Est immobile à mon plafond ;
    Et comme un blanc flocon de neige,
    Petit à petit, l'été fond.

    (dernière gerbe)


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                  L’oiseau

     

    Cinq voyelles, une consonne,

    En français composent mon nom

    Et je porte sur ma personne

    De quoi l’écrire sans crayon.

     

                                       Voltaire


    Voltaire - L'oiseau

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    dessin de Nadia Charles aux crayons de couleur et aérographe

     


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  • Auteur : Ernest Pérochon.

    Recueil : Au point du jour (Delagrave).

    Genre : poésie

    Niveau : 3

    Source : Lisons, Lisette CE2 (1978).

    Illustratrice : Gerda Muller.

    Voyages (poésie d'Ernest Pérochon)

    Niveau 2

    cf. Dumas CE1, semaine 31

     

    Niveau : 1 ou 2

    source : Mico, mon petit ours (2e livret)

    voyages pérochon

     


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  • Westwego (Philippe Soupault)Westwego

     

    Étrange voyageur sans bagages
    je n'ai jamais quitté Paris

     

    je n'ai que mon chapeau
    clef des champs clefs des songes

     

    je suis assis à la terrasse d'un café
    et je souris de toutes mes dents
    en pensant à tous mes fameux voyages
    je voulais aller à New York ou à Buenos Aires
    connaître la neige de Moscou
    partir un soir à bord d'un paquebot
    pour Madagascar ou Shanghai
    remonter le Mississipi

     

    et ce soir je souris parce que je suis ici

     

    Philippe Soupault : Westwego.
    Le Livre d'Or. Seghers.

     

     

    Ce poème fait partie de la sélection

     Choix de poésies pour le CM1

    du manuel de lecture Lecture CM1

    (avec les mots de tous les jours).

    Source de l'illustration : Dubost, Lecture CM1 (avec les mots de tous les jours).


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  • Niveau : 2 ou 3 (CE1 ou CE2). Auteur : Michel Butor. Contributeur : DC. Source : Textes de la littérature (Neoprofs).

    Zoo

    À la tombée de la nuit
    Quand se sont refermées les grilles
    L’éléphant rêve à son grand troupeau
    Le rhinocéros à ses troncs d’arbres
    L’hippopotame à des lacs clairs
    La girafe à des frondaisons de fougères
    Le dromadaire à des oasis tintant
    Le bison à un océan d’herbes
    Le lion à des craquements dans les feuilles
    Le tigre de Sibérie à des traces dans la neige
    L’ours polaire à des cascades poissonneuses
    La panthère à des pelages passant dans les rayons de lune
    Le gorille à des bananiers croulant de leurs feuilles violettes
    L’aigle à des coups de vent dans des canyons de nuages
    Le phoque aux archipels mouvants de la banquise disloquée
    Les enfants des gardiens à la plage


                                                        Michel Butor

    NB : les mots mis en gras ne le sont pas dans le texte original.

     

    Zoo (poème de Michel Butor)

     source de l'image : http://www.visitaalborg.com/sites/default/files/styles/galleries_ratio/public/asp/visitaalborg/z_zoo-dyresamlinger/aalborg-zoo/giraffer-aalborg-zoo.jpg?itok=-SzcaE5q

     

     


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