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Par Spinoza1670 le 4 Mai 2013 à 18:21
Auteur : Gérard de Nerval.
Recueil : Poésies diverses.
Genre : poésie
Niveau : 3
Source : Lisons, Lisette CE2 (1978).
Illustratrice : Gerda Muller.
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Par Spinoza1670 le 15 Août 2013 à 20:56
Hiver et printemps font la ronde
Sur le pré au petit matin.
Hiver se dégourdit les jambes,Du givre encore plein les mains.
Printemps lui dit : « Alors, on traîne ?Plus haut la jambe, s'il vous plaît !
Les primevères vous regardent.Un peu plus souple, je vous prie ! »
Gérard Bocholier, Poèmes du petit bonheursource de la photo : http://cheznectarine.centerblog.net/2388-la-primevere
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Par Phi le 14 Avril 2012 à 22:30
Télécharger « Demain, dès l'aube.pdf »
Télécharger « Demain, dès l'aube (petit cahier).pdf »
Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
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Par Phi le 19 Mai 2013 à 16:08
Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
Elle entrait, et disait : Bonjour, mon petit père ;
Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
Et mainte page blanche entre ses mains froissée
Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
Et c'était un esprit avant d'être une femme.
Son regard reflétait la clarté de son âme.
Elle me consultait sur tout à tous moments.
Oh ! que de soirs d'hiver radieux et charmants
Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
J'appelais cette vie être content de peu !
Et dire qu'elle est morte ! Hélas ! que Dieu m'assiste !
Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.Victor Hugo, Les Contemplations
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D'autres poèmes de Victor Hugo.
Ce poème fait partie de la liste de poèmes pour les parents (fête des mères, fête des pères).
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Par Phi le 14 Avril 2012 à 22:49
Auteur : Jacques Prévert.
Genre : poésie
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En sortant de l’école
Nous avons rencontré
Un grand chemin de fer
Qui nous a emmené
Tout autour de la terre
Dans un wagon doré
Tout autour de la terre
Nous avons rencontré
La mer qui se promenait
Avec tous ses coquillages
Ses îles parfumées
Et puis ses beaux naufrages
Et ses saumons fumés
Au-dessus de la mer
Nous avons rencontré
La lune et les étoiles
Sur un bateau à voiles
Partant pour le Japon
Et les trois mousquetaires
Des cinq doigts de la main
Tournant la manivelle
D’un petit sous-marin
Plongeant au fond des mers
Pour chercher des oursins
Revenant sur la terre
Nous avons rencontré
Sur la voie de chemin d’fer
Une maison qui fuyait
Fuyait tout autour de la terre
Fuyait tout autour de la mer
Fuyait devant l’hiver
Qui voulait l'attraper
Et nous sur notre chemin d’fer
On s’est mis à rouler
Rouler derrière l’hiver
Et on l’a écrasé
Et la maison s’est arrêté
Et le printemps nous a salué
C’était lui le garde barrière
Il nous a bien remercié
Et toutes les fleurs
De toute la terre
Soudain se sont mises à pousser
Pousser à tord et à travers
Sur la voie de chemin d’fer
Qui ne voulait plus avancer
De peur de les abîmer
Alors on est revenu à pied
A pied tout autour de la terre
A pied tout autour de la mer
Tout autour du soleil
De la lune et des étoiles
A pied à cheval en voiture
Et en bateau à voile
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Par Spinoza1670 le 15 Septembre 2013 à 15:19
Enfants de la haute ville
Enfants de la haute ville
filles des bas quartiers
le dimanche vous promène dans la rue de la Paix
le quartier est désert
les magasins fermés
Mais sous le ciel gris souris
la ville est un peu verte derrière les grilles des Tuileries
Et vous dansez sans le savoir
vous dansez en marchant sur les trottoirs cirés
Et vous lancez la mode
sans même vous en douter
un manteau de fou rire
sur vos robes imprimées.
Jacques Prévert et Izis :
Tiré de « Grand Bal du Printemps. »
La Guilde du Livre et Clairefontaine, Lausanne.Ce poème fait partie de la sélection Choix de poésies pour le CM1 du manuel de lecture Lecture CM1 (avec les mots de tous les jours).
Source de l'illustration : Dubost, Lecture CM1 (avec les mots de tous les jours).
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Par Spinoza1670 le 20 Août 2013 à 19:57
Plus pour les maîtres que pour les élèves, en tout cas au primaire... (S1670)
Une huître vivait belle et sage, sur une roche. Elle ne rêvait pas d'amour, mais pendant les beaux jours bayait au soleil béatement. Un hareng la vit et ce fut le coup de foudre. Il s'en amouracha éperdument sans oser le lui avouer.
Un jour d'été, heureuse et coite, l'huître bayait. Tapi derrière un rocher le hareng la contemplait, mais tout à coup le désir de donner un baiser à sa bien-aimée devint si fort qu'il ne put le réfréner.
Il se jette alors entre les écailles ouvertes de l'huître et, surprise, elle les referme soudain, décapitant le misérable dont le corps flotte sans tête, à l'aventure, sur l'océan.
Guillaume Apollinaire. Le Poète assassiné, VIII, 1916.--------------------------------------------------------------------------------------
source : http://www.frissonesthetique.com/revue/no7/
Page 10 D'Apollinaire à demain : le temps des coquilles.
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Par Spinoza1670 le 2 Décembre 2012 à 12:41
Je t’aime tant, je t’aime tant :
Je ne puis assez te le dire,
Et je le répète pourtant
À chaque fois que je respire.
Absent, présent, de près, de loin,
Je t’aime est le mot que je trouve :
Seul, avec toi, devant témoin,
Ou je le pense ou je le prouve.Fabre d'Eglantine
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