• Auteur : Gérard de Nerval.

    Recueil : Poésies diverses.

    Genre : poésie

    Niveau : 3

    Source : Lisons, Lisette CE2 (1978).

    Illustratrice : Gerda Muller.

     

    DANS LES BOIS (Gérard de Nerval)

     


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  • Hiver et printemps font la ronde

    Sur le pré au petit matin.


    Hiver se dégourdit les jambes,

    Du givre encore plein les mains.


    Printemps lui dit : « Alors, on traîne ?

    Plus haut la jambe, s'il vous plaît !


    Les primevères vous regardent.

    Un peu plus souple, je vous prie ! »


    Gérard Bocholier, Poèmes du petit bonheur

     

    Danse de printemps (Gérand Bocholier)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    source de la photo : http://cheznectarine.centerblog.net/2388-la-primevere


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  • De deux en deux à qui mieux mieux (poème)

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  • Demain, dès l'aube... (Victor Hugo)Télécharger « Demain, dès l'aube.pdf »

     

    Demain, dès l'aube... (Victor Hugo)Télécharger « Demain, dès l'aube (petit cahier).pdf »

     

    Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
    Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
    J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
    Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

    Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
    Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
    Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
    Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

    Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
    Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
    Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
    Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


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  • Calligrammes (retour sommaire)

    Dentelle (Pierre Albert-Birot)

     

    Pierre Albert-Birot (1876-1967)

     

     


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  • Elle avait pris ce pli dans son âge enfantin
    De venir dans ma chambre un peu chaque matin;
    Je l'attendais ainsi qu'un rayon qu'on espère;
    Elle entrait, et disait : Bonjour, mon petit père ;
    Prenait ma plume, ouvrait mes livres, s'asseyait
    Sur mon lit, dérangeait mes papiers, et riait,
    Puis soudain s'en allait comme un oiseau qui passe.
    Alors, je reprenais, la tête un peu moins lasse,
    Mon oeuvre interrompue, et, tout en écrivant,
    Parmi mes manuscrits je rencontrais souvent
    Quelque arabesque folle et qu'elle avait tracée,
    Et mainte page blanche entre ses mains froissée
    Où, je ne sais comment, venaient mes plus doux vers.
    Elle aimait Dieu, les fleurs, les astres, les prés verts,
    Et c'était un esprit avant d'être une femme.
    Son regard reflétait la clarté de son âme.
    Elle me consultait sur tout à tous moments.
    Oh ! que de soirs d'hiver radieux et charmants
    Passés à raisonner langue, histoire et grammaire,
    Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère
    Tout près, quelques amis causant au coin du feu !
    J'appelais cette vie être content de peu !
    Et dire qu'elle est morte ! Hélas ! que Dieu m'assiste !
    Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ;
    J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux
    Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux.

                                   Victor Hugo, Les Contemplations

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    D'autres poèmes de Victor Hugo.

    Ce poème fait partie de la liste de poèmes pour les parents (fête des mères, fête des pères).


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  • Auteur : Jacques Prévert.

    Genre : poésie 

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    En sortant de l’école
    Nous avons rencontré
    Un grand chemin de fer
    Qui nous a emmené
    Tout autour de la terre
    Dans un wagon doré
    Tout autour de la terre
    Nous avons rencontré
    La mer qui se promenait
    Avec tous ses coquillages
    Ses îles parfumées
    Et puis ses beaux naufrages
    Et ses saumons fumés
    Au-dessus de la mer
    Nous avons rencontré
    La lune et les étoiles
    Sur un bateau à voiles
    Partant pour le Japon
    Et les trois mousquetaires
    Des cinq doigts de la main
    Tournant la manivelle
    D’un petit sous-marin
    Plongeant au fond des mers
    Pour chercher des oursins
    Revenant sur la terre
    Nous avons rencontré
    Sur la voie de chemin d’fer
    Une maison qui fuyait
    Fuyait tout autour de la terre
    Fuyait tout autour de la mer
    Fuyait devant l’hiver
    Qui voulait l'attraper
    Et nous sur notre chemin d’fer
    On s’est mis à rouler
    Rouler derrière l’hiver
    Et on l’a écrasé
    Et la maison s’est arrêté
    Et le printemps nous a salué
    C’était lui le garde barrière
    Il nous a bien remercié
    Et toutes les fleurs
    De toute la terre
    Soudain se sont mises à pousser
    Pousser à tord et à travers
    Sur la voie de chemin d’fer
    Qui ne voulait plus avancer
    De peur de les abîmer
    Alors on est revenu à pied
    A pied tout autour de la terre
    A pied tout autour de la mer
    Tout autour du soleil
    De la lune et des étoiles
    A pied à cheval en voiture
    Et en bateau à voile

     

    Ce poème a été mis en musique par Joseph Kosma


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  • Enfants de la haute ville

    Enfants de la haute ville
    filles des bas quartiers
    le dimanche vous promène dans la rue de la Paix
    le quartier est désert
    les magasins fermés
    Mais sous le ciel gris souris
    la ville est un peu verte derrière les grilles des Tuileries
    Et vous dansez sans le savoir
    vous dansez en marchant sur les trottoirs cirés
    Et vous lancez la mode
    sans même vous en douter
    un manteau de fou rire
    sur vos robes imprimées.

    Jacques Prévert et Izis :
    Tiré de « Grand Bal du Printemps. »
    La Guilde du Livre et Clairefontaine, Lausanne.

    Ce poème fait partie de la sélection Choix de poésies pour le CM1 du manuel de lecture Lecture CM1 (avec les mots de tous les jours).

    Source de l'illustration : Dubost, Lecture CM1 (avec les mots de tous les jours).


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  • Plus pour les maîtres que pour les élèves, en tout cas au primaire... (S1670)

     

    Une huître vivait belle et sage, sur une roche. Elle ne rêvait pas d'amour, mais pendant les beaux jours bayait au soleil béatement. Un hareng la vit et ce fut le coup de foudre. Il s'en amouracha éperdument sans oser le lui avouer.

    Un jour d'été, heureuse et coite, l'huître bayait. Tapi derrière un rocher le hareng la contemplait, mais tout à coup le désir de donner un baiser à sa bien-aimée devint si fort qu'il ne put le réfréner.

    Il se jette alors entre les écailles ouvertes de l'huître et, surprise, elle les referme soudain, décapitant le misérable dont le corps flotte sans tête, à l'aventure, sur l'océan.

    Guillaume Apollinaire. Le Poète assassiné, VIII, 1916.

     

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    source : http://www.frissonesthetique.com/revue/no7/

    Page 10 D'Apollinaire à demain : le temps des coquilles.


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  • Je t’aime tant, je t’aime tant :
    Je ne puis assez te le dire,
    Et je le répète pourtant
    À chaque fois que je respire.
    Absent, présent, de près, de loin,
    Je t’aime est le mot que je trouve :
    Seul, avec toi, devant témoin,
    Ou je le pense ou je le prouve.

     

    Fabre d'Eglantine


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