Où je cours si vite où je cours si vite
Le vent en bégaye d’émotion et d’indignation
Se donner tant de mal et de gymnastique
Et qu’on vous pose après de pareilles questions
A quoi bon souffler si fort et si bête
Et puis s’en aller sans rien emporter
Quelle vie de chien qui toujours halète
Qui tire sa langue de chien fatigué
Jusqu’au bout du monde, il faut que tu ailles
Poussant ton charroi de vent qui rabâche
Vente vent têtu de sac et de paille
Claude Roy