voudrais. De la poire, j’en donne, au besoin, à condition bien entendu qu’on ne me tourmente pas. S’ils me laissent tranquille, ici, je ferai peut-être une ou deux poires. S’ils me taillent, s’ils me tripotent, alors bernique.
3. –C’est très intéressant. Et vous, le petit, là-bas? – Plaît-il? – Oui, vous! Qu’est-ce que vous faites?» L’arbre ainsi mis sur la sellette était un petit pommier tout rabougri, tout chétif. «Oh! répondit-il à voix basse, moi, je fais ce que je peux.» 4. Les arbres furent plantés en terre. Dès la première année, le cerisier montra ses belles fleurs et donna quatre ou cinq cerises. Le poirier ne donna rien. Le pommier, qu’on avait placé dans un coin transi d’ombre et de courants d’air nous offrit un boisseau de pommes. Il y a dix ans de cela. Le petit dévoué continue de nous confondre par sa générosité. Le poirier tient parole: il n’a jamais donné de fruits. Le cerisier, à chaque retour de l’avril, dit à qui veut l’entendre: «Vous allez voir ce que vous allez voir!» Et son beau feu d’artifice régulièrement se termine par un déjeuner de moineau.