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La Souris des Villes et la Souris des Champs - Cone Bryant (Niveau 2)
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Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants
Texte proposé par Sowandi (Merci)
La Souris des Villes et la Souris des Champs.
Un jour, une petite souris qui vivait à la campagne invita une petite souris de la ville à lui rendre visite.
Quand la petite Souris de la Ville s’installa pour le dîner, elle fut surprise de découvrir que la petite Souris de la Campagne n’avait pas grand-chose à manger si ce n’est de l’orge et du grain.
- Vraiment, dit-elle, c’est là une existence difficile que tu as; tu devrais voir comment moi je vis! J’ai toutes sortes de choses délicieuses à manger tous les jours. Passe donc me rendre visite, et tu verras à quel point la vie en ville est agréable.
La petite Souris des Champs en fut très heureuse, et après un temps, elle se rendit à la ville pour rendre visite à son amie.
Le premier endroit que la Souris des Villes fit visiter à la Souris des Champs était le placard de la cuisine de la maison où elle vivait.
Là, sur l’étagère la plus basse, derrière des pots en pierre, se trouvait un gros emballage en papier de sucre roux.
La petite Souris des Villes fit un petit trou avec ses dents dans l’emballage et elle invita son amie à y grignoter elle-même.
Les deux petites souris grignotèrent et grignotèrent, et la Souris des Champs se dit qu’elle n’avait jamais rien mangé d’aussi délicieux de sa vie.
Elle était juste en train de se dire que la Souris des Villes avait bien de la chance, quand soudainement, la porte s’ouvrit brusquement sur la Cuisinière qui venait chercher de la farine.
- Cours! Chuchota la Souris des Villes.
Et elles coururent aussi vite que possible jusqu’au petit trou d’où elles venaient. La petite Souris des Champs tremblait de tous ses membres quand elles furent de nouveau en sécurité, mais la petite Souris des Villes lui dit:
- Ce n’est rien, elle va bientôt partir et nous pourrons alors y retourner.
Dès que la Cuisinière fut partie et que la porte se fut refermée, elles y retournèrent furtivement, mais cette fois, la Souris des Villes avait quelque chose de nouveau à montrer: elle entraîna la Souris des Champs sur la plus hautes des étagères, où se trouvait un gros pot ouvert de pruneaux secs.
Après quelques contorsions, elles parvinrent à faire sortir un gros pruneau du pot et elles commencèrent à le grignoter.
C’était encore meilleur que le sucre roux. La petite Souris des Champs en aimait tellement le goût qu’elle avait bien de la peine à grignoter assez vite.
Mais, comme pour la première fois, au beau milieu de leur repas, elles entendirent un grattement à la porte suivie brutalement par un gros MIAOU!
- Qu’est-ce que cela, demanda la Souris des Champs.
La Souris des Villes se contenta juste de murmurer «Sh!», et elle fila vers le trou aussi vite que possible. La Souris des Champs la suivit en courant aussi vite qu’elle le pouvait, vous pouvez me croire.
Dès qu’elles furent hors de danger, la Souris des Villes lui dit:
- C’est le vieux Chat; c’est le meilleur ratier de la ville, s'il t’attrape, tu es perdue.
- C’est vraiment terrible, dit la petite Souris des Champs; ne retournons plus au placard.
- Non, dit la Souris des Villes, je vais t’emmener à la cave; il y a là quelque chose d’exceptionnel.
Aussi, la Souris des Villes emmena sa petite amie à la cave par les escaliers jusqu’à un grand placard avec de nombreuses étagères
Sur les étagères se trouvaient des pots de beurre, et des fromages dans des sacs et en dehors des sacs.
Au-dessus d’elles pendaient des grappes de saucisses, et des fûts de pommes aigres se trouvaient là. Tout cela sentait si bon que cela fit tourner la tête de la petite Souris des Champs.
Elle courait le long de l’étagère, grignotant un petit morceau de fromage par-ci, un petit morceau de beurre par-là, jusqu’à ce qu’elle aperçoive un petit morceau de fromage à l’odeur particulièrement agréable placé sur un drôle de petit support dans un coin.
Elle était sur le point de planter ses dents dans le morceau de fromage quand la Souris des Villes l’aperçut.
- Arrête! Arrête! Cria la Souris des Villes. C’est un piège!
La petite Souris des champs s’arrêta et demanda :
- Qu’est-ce qu’un piège?
- Cette chose est un piège, dit la petite Souris des Villes. A l’instant où tu touches le fromage avec tes dents, quelque chose te tombe brutalement sur la tête et tu es morte.
La petite Souris des champs regarda le piège, puis le fromage, et enfin la petite Souris des Villes.
- Pardonne-moi, lui dit-elle, mais je pense que je vais rentrer chez moi. Je préfère encore n’avoir que de l’orge et du grain à manger, mais le manger dans le calme et la tranquillité, plutôt que d’avoir du sucre roux, des pruneaux et du fromage, mais d’avoir peur de mourir à tout instant.
Ainsi, la petit Souris des Champs rentra chez elle, et elle y resta jusqu’à la fin de ses jours.
Miss Sara Cone Bryant, Comment raconter des histoires à nos enfants
Tags : souris, petit, ville, , champs
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