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Par Phi le 15 Avril 2012 à 12:23
Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux
Et son boeuf lentement dans le brouillard d’automne
Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux
Et s’en allant là-bas le paysan chantonne
Une chanson d’amour et d’infidélité
Qui parle d’une bague et d’un coeur que l’on brise
Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été
Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises
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Par Phi le 15 Avril 2012 à 16:38
À pas menus, menus,
Le bel automne est revenu
Dans le brouillard, sans qu'on s'en doute,
Il est venu par la grand'route
Habillé d'or et de carmin.
Et tout le long de son chemin,
Le vent bondit, les pommes roulent,
Il pleut des noix, les feuilles croulent.
Ne l'avez-vous pas reconnu ?
Le bel automne est revenu.
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Par Phi le 15 Avril 2012 à 16:33
S'il était le plus laid
De tous les chiens du monde,
Je l'aimerais encore
À cause de ses yeux.
Si j'étais le plus vieux
De tous les vieux du monde,
L'amour luirait encore
Dans le fond de ses yeux.
Et nous serions tous deux,
Lui si laid, moi si vieux,
Un peu moins seuls au monde
À cause de ses yeux.
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Par Phi le 15 Avril 2012 à 16:35
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffées d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom
Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
in Poésies et vérités, 1942
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Par Phi le 15 Avril 2012 à 11:47
L’un trempe son pain blanc dans du café au lait,
L’autre boit du thé noir et mange des tartines,
Un autre prend un peu de rouge à la cantine.
L’un s’étire et se tait. L’autre chante un couplet.
Là-bas la nuit ; ici l’on ouvre des volets.
L’un dort, l’autre déjà transpire dans l’usine.
Plus d’un mène sa fille à la classe enfantine.
L’un est blanc, l’autre est noir, chacun est comme il est.
Ils sont pourtant pareils et font le même rêve
Et le même désir est en nous qui se lève :
Nous voulons vivre plus, atteindre ce degré
De plénitude où sont les couleurs de la pomme
Et du citron que le matin vient éclairer.
Nous voulons être heureux, heureux, nous autres hommes.
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Par Phi le 15 Avril 2012 à 11:45Tout d’abord, de son nez délicat il le flaire,Le frôle : puis, à coups de langue très petitsIl le lape ; et dès lors il est à son affaire,Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis.
Il boit, bougeant la queue, et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat […]
Edmond ROSTAND
Les Musardises
Flairer : renifler.
Laper : boire à coups de langue.
Il est à son affaire : il se régale.
Clapotis : petit bruit d’eau.
Rêche : rugueuse.Le poème complet:
Le Petit Chat
C’est un petit chat noir, effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table, souvent.
Quelquefois il sassied sans faire du tapage ;
On dirait un joli presse-papier vivant.Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge,
Longtemps il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu’on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.Quand il s’amuse, il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux tel un ourson drôlet,
Souvent je m’accroupis, pour suivre sa mimique,
Quand on met devant lui sa soucoupe de lait.
Tout d’abord de son nez délicat il le flaire,
Le frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe ; et dès lors il est à son affaire,
Et l’on entend, pendant qu’il boit, un clapotis.Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu’il a passé sa langue rêche et rose
Partout, très proprement débarbouillé le plat.
Alors, il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l’air étonné d’avoir déjà fini,
Et comme il s’aperçoit qu’il s’est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates ;
Il les ferme à demi, parfois en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.
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Par Phi le 14 Avril 2012 à 22:45
Nuit de neige
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un bois.
Plus de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de chaumes.
L'hiver s'est abattu sur toute floraison ;
Des arbres dépouillés dressent à l'horizon
Leurs squelettes blanchis ainsi que des fantômes.
La lune est large et pâle et semble se hâter.
On dirait qu'elle a froid dans le grand ciel austère.
De son morne regard elle parcourt la terre,
Et, voyant tout désert, s'empresse à nous quitter.
Et froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,
Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;
Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,
Aux étranges reflets de la clarté blafarde.
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur œil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient pas.Poésie raccourcie à 3 paragraphes pour les plus petites classes
(merci à Sapotille pour cette suggestion) :
Nuit de neige
La grande plaine est blanche, immobile et sans voix.
Pas un bruit, pas un son ; toute vie est éteinte.
Mais on entend parfois, comme une morne plainte,
Quelque chien sans abri qui hurle au coin d’un bois.
(...)
Oh ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !
Un vent glacé frissonne et court par les allées ;
Eux, n’ayant plus l’asile ombragé des berceaux,
Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes gelées.
Dans les grands arbres nus que couvre le verglas
Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;
De leur œil inquiet ils regardent la neige,
Attendant jusqu’au jour la nuit qui ne vient pas.
extrait « Nuit de neige », Guy de Maupassant-------------------------------------------------------------------------------
Guy de Maupassant (1850-1893)
La ficelle (Niveau 5)
Le conte de la bécasse (Niveau 5)
Sites :
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Par Phi le 15 Avril 2012 à 11:39
Odeur des pluies de mon enfance,
Derniers soleils de la saison !
À sept ans, comme il faisait bon,
Après d'ennuyeuses vacances
Se retrouver dans sa maison !
La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées
Sentait l'encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été !
Ô temps charmants des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d'oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau !René-Guy Cadou, in Les amis d'enfance, 1965
Voir aussi du même auteur La blanche école où je vivrai.
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Par Phi le 15 Avril 2012 à 16:35
Une feuille d'or,
une feuille rousse,
un frisson de mousse,
sous le vent du nord.
Quatre feuilles rousses,
quatre feuilles d'or,
le soleil s'endort
dans la brume douce.
Mille feuilles rousses,
que le vent retrousse.
Mille feuilles d'or
sous mes arbres morts.
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Par Spinoza1670 le 2 Septembre 2013 à 20:58
L’homme est en mer. Depuis l’enfance matelot,
Il livre au hasard sombre une rude bataille.
Pluie ou bourrasque, il faut qu’il sorte, il faut qu’il aille,
Car les petits enfants ont faim. Il part le soir
Quand l’eau profonde monte aux marches du musoir.
Il gouverne à lui seul sa barque à quatre voiles.
La femme est au logis, cousant les vieilles toiles,
Remmaillant les filets, préparant l’hameçon,
Surveillant l’âtre où bout la soupe de poisson,
Puis priant Dieu sitôt que les cinq enfants dorment.
Lui, seul, battu des flots qui toujours se reforment,
Il s’en va dans l’abîme et s’en va dans la nuit.
Dur labeur ! tout est noir, tout est froid ; rien ne luit.
Dans les brisants, parmi les lames en démence,
L’endroit bon à la pêche, et, sur la mer immense,
Le lieu mobile, obscur, capricieux, changeant,
Où se plaît le poisson aux nageoires d’argent,
Ce n’est qu’un point ; c’est grand deux fois comme la chambre.
Or, la nuit, dans l’ondée et la brume, en décembre,
Pour rencontrer ce point sur le désert mouvant,
Comme il faut calculer la marée et le vent !
Comme il faut combiner sûrement les manœuvres !
Les flots le long du bord glissent, vertes couleuvres ;
Le gouffre roule et tord ses plis démesurés
Et fait râler d’horreur les agrès effarés.
Lui, songe à sa Jeannie au sein des mers glacées,
Et Jeannie en pleurant l’appelle ; et leurs pensées
Se croisent dans la nuit, divins oiseaux du cœur.La Légende des siècles, "Les pauvres gens, II", 1859.
D'autres poèmes de Victor Hugo sur le blog, voir ici.
Niveau du texte : à partir du niveau 6 (6ème).
Contributeur : Doctor Who sur Neoprofs : ici.
Source du texte : Wikisource.
Source de l'image : http://muguett.fr/techniques/huiles/ecumes-de-leurs-jours/
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