• Les trois voleurs (Tolstoï)

    Un paysan conduisait à la ville un âne et une chèvre pour les vendre. La chèvre avait un grelot attaché à son cou.

    Trois voleurs virent passer le paysan.

    Le premier dit : « Je volerai la chèvre, et cela, sans que le paysan s'en aper­çoive. »

    Le second dit : « Et moi, je lui enlèverai son âne. »

    Le troisième alors : « Cela non plus n'est pas difficile; moi, je le dépouillerai de tous ses vêtements. »

    Auteur : Léon Tolstoï.

    Niveau : Niveau 3 (CE2).

    Manuel : Giraudin, Vigo, L'Oiseau-Lyre CE2.

     Les trois voleurs (Tolstoï)

     

     

    Les trois voleurs

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    Un paysan conduisait à la ville un âne et une chèvre pour les vendre. La chèvre avait un grelot attaché à son cou.

    Trois voleurs virent passer le paysan.

    Le premier dit : « Je volerai la chèvre, et cela, sans que le paysan s'en aper­çoive. »

    Le second dit : « Et moi, je lui enlèverai son âne. »

    Le troisième alors : « Cela non plus n'est pas difficile; moi, je le dépouillerai de tous ses vêtements. »

     

    Le premier des voleurs s'approcha doucement de la bique, lui ôta son grelot, l'attacha à la queue de l'âne et emmena la chèvre dans un champ.

    À un tournant du chemin, le paysan jeta un coup d'œil derrière lui et s'aperçut que la chèvre avait disparu; il partit à sa recherche.

     

    Le second des voleurs alla vers lui et lui demanda ce qu'il cherchait.

    Le paysan répondit qu'on lui avait volé sa chèvre.

    « Ta chèvre, fit l'autre, je l'ai vue il y a un instant, là, dans ce bois, j'ai vu un homme passer en courant avec une chèvre. On peut très bien le rattraper. »

    Le paysan courut à la poursuite de sa chèvre après avoir demandé au voleur de tenir son âne. Le second des voleurs emmena l'âne.

     

    Quand le paysan revint du bois vers son baudet, il vit que l'âne aussi avait disparu. Il fondit en larmes et continua sa route. Il remarqua sur son chemin, au bord d'un étang, un homme assis qui pleurait. Il lui demanda ce qu'il avait.

    L'homme répondit qu'on l'avait chargé de porter à la ville un sac rempli d'or, qu'il s'était assis au bord de l'étang pour se reposer, qu'il s'était endormi, et avait, en dormant, heurté son sac qui était tombé dans l'eau.

    Le paysan lui demanda pourquoi il ne descendait pas le chercher.

    « J'ai peur de l'eau, répondit l'homme, et je ne sais pas nager. Mais je donnerai vingt pièces d'or à qui me repêchera mon sac. »

    Le paysan, tout joyeux, se dit : « Je vais ainsi me dédommager du vol de ma chèvre et de mon âne. » Il se déshabilla, entra dans l'eau mais il ne trouva pas de sac rempli d'or; et quand il res­sortit, ses vêtements n'étaient plus là. C'était l'œuvre du troi­sième voleur qui, lui, avait su voler même les vêtements.

     

    (Léon Tolstoï, Les quatre livres de lecture, Bossard éditeur)

    « Les éléphants du roi (Tolstoï)Félix Timmermans (1886-1947) »

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