-
L'Oiseau-Lyre CE2
Liens vers les tapuscrits :
1. LÉON TOLSTOI - Deux histoires de bêtes
2. FÉLIX TIMMERMANNS - Le petit cochon rose
3. UN CONTE ESPAGNOL - Moitié-de-Poulet (R. Lancelyn Green)
4. UN CONTE ALLEMAND - Le joueur de flûte
5. UN CONTE SLAVE - Les douze mois (S. Marchak)
6. UN CONTE ANGLAIS - Jacques et le haricot géant (B. et L. Untermeyer)
7. UN CONTE SAMOYÈDE - Il y avait un chien (Luda)
8. CHARLES NODIER - Le chien de Brisquet
9. J. ET W. GRIMM - Le loup et les sept chevreaux
10. C. COLLODI - Pinokio et les cinq pièces d'or
12. UN CONTE RUSSE - La bavarde (Natha Caputo)
13. UN CONTE DE SICILE - Le rusé cordonnier (R. Lancelyn Green)
14. DEUX CONTES D'EXTRÊME-ORIENT
14a : Les frères Lu (Emi Siao)
14b : Le chat si extraordinaire (Madeleine Riffaud)
15. FRÉDÉRIC MISTRAL - Georges Banet
16. UN CONTE DE CHEZ NOUS - Jean le Sot (Roger Dévigne)
17. UN CONTE DES MILLE ET UNE NUITS - Ali Baba et les quarante voleurs
18. UN CONTE ESQUIMAU - Naï l'esquimau (Luda)
19. PAUL ET VICTOR MARGUERITTE - Poum
20. UN CONTE RUSSE - Vassilissa-la-très-sage (Natha Caputo)
22. DES HISTOIRES DE LA VIEILLE FRANCE
22a Le vieux et la vieille (R. Dévigne)
22b Le diable agriculteur (R. Dévigne)
23. MARCEL PAGNOL - L'enfance du petit Marcel
24. GEORGES DUHAMEL - Pierre et le loup
25. ALEXANDRE POUCHKINE - Le pêcheur et le petit poisson
26. PAUL ÉLUARD - Grain-d'aile
-
Par Spinoza1670 le 23 Mars 2015 à 11:31
Il était une fois une petite fille très gentille, presque plus gentille que toi, et si légère, si légère que, lorsqu'elle naquit, sa maman s'étonna de ne pas la sentir peser dans ses bras. Aussi l'appela-t-elle d'un nom léger : Grain-d'Aile.
Grain-d'Aile poussa si bien qu'elle devint la plus jolie de toutes les petites filles. Et, dans le pays, l'on disait : « légère et jolie comme Grain-d'Aile. »
Comme je dis partout que tu es légère et jolie.
Grain-d'Aile courait très vite, plus vite que les grands garçons. Et, en sautant, elle cueillait toutes les plus hautes noisettes des noisetiers, toutes les plus hautes pommes des pommiers et même les cerises du grand cerisier qu'on laissait d'habitude aux oiseaux.
Elle se posait sur les plus fines branches sans les casser, comme un oiseau. Et elle ne faisait pas peur aux oiseaux. Elle pouvait les regarder dans les yeux; comme moi, je te regarde. Elle pouvait les écouter de tout près raconter leurs histoires d'oiseaux. Si elle avait osé, elle aurait pu les caresser.
1 commentaire -
-
Par Spinoza1670 le 22 Mars 2015 à 00:36
Illustration d'Ivan Bilibine pour le conte (source : Wikipedia)
Un matin, le pêcheur se rendit comme de coutume au bord de la mer. Le soleil était chaud et l'eau calme. Le vieillard lança son filet mais ne ramena qu'un peu de sable. La seconde fois, quelques algues se trouvèrent emprisonnées entre les mailles. Enfin, après une dernière tentative, il pêcha... un poisson doré.
Le petit poisson frétillait et se débattait dans sa prison de corde. Puis, sentant que ses efforts étaient vains, il s'immobilisa et implora d'une voix grêle :
« Pêcheur, pêcheur, rejette-moi dans la mer. Ne me laisse pas mourir, je t'en supplie ! Si tu me libères, tu seras richement récompensé. »
1 commentaire -
Par Spinoza1670 le 21 Mars 2015 à 23:26
Nous comprîmes bientôt que la guerre étant le seul jeu vraiment intéressant, nous ne pouvions pas appartenir à la même tribu.
Je restai donc Comanche, mais il devint Pawnie, ce qui me permit de le scalper plusieurs fois par jour. En échange, vers le soir, il me tuait, avec une hache de carton.
votre commentaire -
Par Spinoza1670 le 21 Mars 2015 à 08:19
Un jour qu'un paysan semait du blé dans son champ, un diable passa par là.
« Hé, bonhomme, demanda-t-il, que fais-tu ainsi, à remuer le bras, de sillon en sillon ?
— Vous le voyez, Monsieur le Diable, je sème.
— Ah ! tu sèmes ? Et pour quoi faire ?
— Pour que la graine que je mets en terre pousse, fructifie, et me rapporte de l'argent.
— Je vais faire une affaire avec toi : nous partageons, par moitié, ta récolte, mais, par ma puissance, je t'en double le rendement.
— Que voulez-vous prendre : ce qui sera en terre, ou ce qui sera dessus ?
— Ah ! tu veux me tromper ?
votre commentaire -
Par Spinoza1670 le 21 Mars 2015 à 08:06
Le vieux et la vieille, après avoir vécu toute leur vie côte à côte, se disputèrent un jour à propos de rien. Mais chacun s'entêta, voulut avoir raison. Le vieux ne céda pas. La vieille non plus. Comment en sortir ?
« Puisque c'est comme ça, dit-elle, je ne parlerai plus.
— À tes souhaits, ma vieille », dit le vieux.
Le plus fort, c'est qu'elle tint parole.
Elle travaillait de l'aube au soir, dans la maison, comme à son habitude, lavait le sol, trayait la chèvre, soignait les poules, menait l'âne au pré, faisait la soupe, mais elle ne décousait pas le bec.
votre commentaire -
Par Spinoza1670 le 21 Mars 2015 à 08:03
L'autre soir, Patachou m'a demandé une étoile. Je lui ai dit que, peut-être, avec un filet à papillons, qui aurait un très long manche... Enfin, je lui ai promis que j'attraperais une étoile et que je la poserais sur le coin de son oreiller. Dix minutes après, il dormait doucement. Mais au réveil :
« L'étoile ! criait-il. Où est l'étoile?
— Ne vois-tu pas qu'il fait jour ? Elle est repartie. Il fallait t'éveiller plus tôt. Elle était là, près de ta joue. Tu aurais pu la prendre dans ta main. »
votre commentaire -
Par Spinoza1670 le 21 Mars 2015 à 07:55
Un homme a dû promettre de donner son fils nouveau-né, Ivan, à un magicien qui vit dans la mer et les rivières — le tzar des eaux. Au bout de quinze ans, le tzar, furieux d'avoir tant attendu, vient rappeler au père sa promesse. Ivan doit donc se rendre chez le tzar.
En chemin, il rencontre les douze filles du tzar et il se fait aimer de l'une d'elles, Vassilissa-la-très-sage. Celle-ci lui promet d'être son épouse et elle le guide vers le royaume sous-marin de son père.
votre commentaire -
Par Spinoza1670 le 20 Mars 2015 à 18:21
Poum est un petit garçon de six ou sept ans. S'il a une très gentille cousine Mad, il a aussi un cousin, Step, de treize ans, qui lui joue bien des tours.
Ce matin-là, Poum est seul avec Step — et le grand cousin se montre depuis un moment très inquiétant.
Tout à coup, Step parla :
« Poum ! déclara-t-il... Poum ! reprit-il après un court silence... Poum ! je meurs de faim ! »
Il montra ses dents en roulant les yeux comme un cannibale :
« Poum !... Je pense que vous n'êtes pas bien gras, je pense que vous devez être coriace, je pense que j'aimerais mieux manger un lapin, ou une dinde, ou un cochon de lait. Mais comme je n'ai ni cochon de lait, ni dinde, ni lapin sous la main, je vais vous manger, Poum !... »
votre commentaire -
Par Spinoza1670 le 20 Mars 2015 à 15:41
La Mer Froide est méchante. Dans le cœur des hommes, la peur était assise. Les hommes craignaient la mer, ils la saluaient bas, lui offraient de la viande, du poisson séché. Pour qu'elle ne se fâche pas, pour qu'elle leur donne à manger...
Seul de tout le village, Naï ne craignait pas la mer. Il était jeune, et les jeunes, c'est bien connu, ont beaucoup d'audace.
Seulement, Naï en avait vraiment trop. Rien ne lui faisait peur — ni la mer, ni les vents mauvais, ni les grandes bêtes qui habitent dans la mer... « Je suis un homme, il disait; je suis le plus fort ! » Un insolent, voilà ce qu'il était, Naï !
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique