• Le brave petit Paul - Kergomard 50 images expliquées 03

    Le brave petit Paul - Kergomard 50 images expliquées 03

    Troisième image de Pauline Kergomard, Cinquante images expliquées aux enfants.

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    SECTION PES PETITS (de 2 à 4 ans)

     

    « Bonjour, Madame, » dit ce petit garçon qui s’appelle Paul à la femme qui est devant la porte de sa maison.

    Et, en disant bonjour, Paul a ôté son chapeau.

    Paul est vraiment bien poli. Son papa et sa maman lui ont dit qu’il faut toujours ôter son chapeau en disant bonjour, il fait ce qu’on lui a dit. Il est docile.

    Ce petit Paul, qui est poli et docile, est un garçon bien propre. Il n’a pas un bien beau costume : il n’a qu’une blouse noire, un pantalon noir, des sabots, et pourtant l’on dirait qu’il a mis ses vêtements des dimanches.

    Et la jeune femme qui est devant la porte, est-elle jolie, avec son tablier blanc, son fichu blanc, son bonnet blanc, sa chemise blanche, son cou et ses bras blancs. Elle a mis un collier pour être encore plus jolie.

    Je crois que, dans sa maison, elle était en train de faire le beurre, et qu’elle est sortie quand elle a entendu les sabots de Paul sur les cailloux de la cour.

    Une jolie maison avec des branches de fleurs qui tombent du toit, et un pigeonnier avec de beaux pigeons blancs.

    La femme s’appelle Madeleine, elle va faire entrer Paul.

    Paul dira à Madeleine ce qu’il a à lui dire, et puis je crois qu’il goûtera le bon beurre de Madeleine.


    Questionnaire.

    - Comment s’appelle ce petit garçon?   

    - Y a-t-il ici des petits Paul et des petites Pauline ?

    - Petits Paul et petites Pauline, levez-vous.

    - Comment s’appelle la femme ?

    - Y a-t-il des Madeleine  ici?

    - Montrez-moi les petites Madeleine.

    - Que fait Paul?

    - Qu’est-ce qu’on est quand on dit bonjour en étant son chapeau ?

    - Qui lui a dit de dire bonjour et d’ôter son chapeau?

    - Qu’est-ce qu’on est quand on fait ce que les grandes personnes vous disent de faire?

    - Qu’est-ce qui vous fait voir que Paul est propre?

    - Et Madeleine?

    - Que faisait Madeleine quand elle a entendu Paul?

    - Qu’est-ce qui rend la maison jolie?

    - Montrez le pigeonnier.

    - C’est la maison de qui?

    - Qu’est-ce que Paul est venu faire chez Madeleine ?

    - Qu’est-ce que Madeleine donnera à Paul?

     

    SECTION DES GRANDS (de 4 à 6 ans)

     

    La maison de Mme Madeleine n’est pas une belle maison comme on en voit dans les villes; mais voyez comme elle est charmante avec toutes ces branches de verdure qui retombent du toit jusque sur la porte et sur les fenêtres. C’est une maison qui a fait sa toilette de printemps et d’été.

    Cette maison, au lieu d’être couverte avec des ardoises ou avec des tuiles, est couverte de paille. C’est une chaumière. Tout contre la chaumière, il y a le pigeonnier ou la maison des pigeons, toute ronde, avec des ouvertures autour. Ce sont les portes par lesquelles les pigeons entrent et sortent. Vous en voyez deux haut perchés, on dirait qu’ils font la conversation.

    Mme Madeleine accueille avec un air de bonté ce petit garçon, Paul, qui, le chapeau à la main, a l’air de lui demander quelque chose, Qu’est-ce que Paul peut bien demander à Madeleine? Ce n’est pas l’aumône assurément. Un enfant de l’âge de Paul, si proprement vêtu, si bien élevé, ne demande pas l’aumône.

    Voilà : Paul a neuf ans, il est petit pour son âge, mais il est fort et bien portant. C’est l’aîné de quatre enfants; le plus petiot n’a que six mois, on attend sa première dent. La mère de ces quatre enfants ne peut pas aller travailler au dehors, elle est assez occupée chez elle, et le travail du papa ne peut pas suffire à nourrir et habiller sa famille, parce que le papa est maladif depuis une chute qu’il a faite.

    Paul a eu une bonne idée dont il n’a parlé à personne, c’était son secret à lui. En rentrant de l’école, il a passé le peigne dans ses cheveux, il a brossé sa blouse, il s’est bien lavé la figure et les mains, et il a couru tout d’un trait jusque chez Mme Madeleine que tout le village connaît pour être une bonne travailleuse et un bon cœur.

    Tout en courant, il se récitait à lui-même ce qu’il voulait dire à Madeleine, et dès qu’il l’a vue sur le seuil de la porte, il lui a dit d’un air si sincère qu’elle a tout de suite souri avec bonté :

    « Je viens vous demander si vous voudriez bien m’employer après la classe et aussi le jeudi.

    T’employer, à quoi? lui a répondu Madeleine en souriant.

    — A garder votre vache, à aller chercher de la litière pour mettre dans l’étable, à nettoyer la cage des lapins et le pigeonnier.

    — Et... qui t’a engagé à venir me parler, mon enfant?

    — C’est moi tout seul, madame, Madeleine; si j’en avais parlé à papa et à maman, on m’aurait peut-être dit que j’étais trop petit, que je me fatiguerais, et puis que je ne saurais pas mes leçons à l’école. Mais je suis bien fort, allez! et puis, mes leçons je les apprendrai en gardant votre vache, qui est une si bonne bête. Nous nous connaissons bien tous les deux ! »

    Je vous ai dit que Madeleine a bon cœur, elle s’est entendue avec Paul séance tenante, c’est-à-dire tout de suite, Elle lui donnera tous les jours son souper, et puis elle lui fournira des vêtements, non seulement pour lui, mais pour ses trois petits frères.

    Paul est bien heureux, et ses parents sont bien heureux aussi d’avoir un si brave fils.

    Si vous regardez bien à droite de l’image, vous verrez que Paul gardera la vache dans un beau pays. La chaumière de Madeleine est bâtie tout près d’un grand creux rempli d’eau. Ce creux, bien plus large que tout le village et les prairies et les champs qui sont autour, est très profond aussi. L’eau en est toute bleue comme le ciel dans les plus beaux jours. Ce grand creux plein d’eau s’appelle un lac; il est tout entouré de montagnes couvertes de prairies et de belles forêts, Paul, en regardant l’eau bleue comme le ciel, les montagnes vertes, les beaux nuages blancs et roses qui enveloppent quelquefois le sommet de ces montagnes, et les vapeurs qui s’élèvent du lac, apprendra sans doute à aimer les belles choses.

    Ces belles choses qu’il verra et que les hommes ne peuvent pas faire s’appellent la nature.

     

    Questionnaire.

        Paul est-il un mendiant ?

        A quoi reconnaissez-vous que Paul n’est pas un mendiant ?

        Que demande-t-il à Madeleine ?

        Pourquoi le lui demande-t-il ?

        Qui avait engagé Paul à s’adresser à Madeleine ?

        Pourquoi n’avait-il pas demandé conseil à ses parents ?

        Est-ce que Madeleine a bien voulu prendre Paul comme serviteur ?

        Pourra-t-il continuer à apprendre ses leçons ?

        Décrivez la chaumière de Madeleine.

        Près de quoi est-elle bâtie ?

        Comment s’appelle ce creux rempli d’eau ?

        Est-ce joli un lac ?

        De quelle couleur est l’eau du lac quand il fait beau temps ?

        Y a-t-il des enfants qui ont vu un lac ?

     

    Composition de phrases graduées :

        Paul est un enfant propre, poli et docile.

        Paul est propre parce qu’il se lave et qu’il fait attention à ses vêtements.

        Paul est poli parce qu’il dit bonjour et qu’il ôté son chapeau.

        Les petites filles polies disent bonjour sans ôter leur chapeau.

        Paul est docile, parce qu’il fait ce que son papa et sa maman lui disent de faire.

        Un enfant docile et un enfant obéissant c’est la même chose.

        Paul gardera la vache de Madeleine dans un beau pays.

        Il apprendra sa leçon en gardant la vache.

        Paul trouvera que l’eau bleue du lac et les montagnes vertes sont bien jolies.

        Les lacs, les montagnes, le ciel, la plaine, les arbres, tout ce que nous voyons dans la campagne et que les hommes ne peuvent pas faire; c’est la nature.

     

    Observations pour les maîtresses. — Appeler l’attention des enfants sur la propreté et le bon air de Madeleine et de Paul. Faire remarquer que la maison elle-même a une bonne apparence. Quelques graines semées au bon moment font la toilette d’une  maison.

    Parler sobrement et faire parler sobrement au sujet du site. Faire un lac dans le sable et élever des montagnes autour.

    Insinuer plutôt que faire comprendre à vos petits auditeurs qu’ils peuvent se rendre utiles de bonne heure, sans renoncer pour cela à leur métier d’enfants. Beaucoup d’occupations campagnardes sont de vrais délassements, surtout pour l’enfant qui va à l’école. C’est une compensation à l’immobilité relative qu’il est obligé de garder, et aussi à la tension d’esprit qu’il est obligé de fournir.

    Mais tout cela doit être insinué, je le répète; cela doit être « lancé », comme les miettes de pain que les moineaux happent au vol dans nos jardins publics. Le grain, ainsi semé, germera un jour... ou l’autre.

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