• Robinson s'installe dans l'île (Defoe, Robinson Crusoé)

    Contributeur : Sowandi

    Manuel numérique : DoubleCasquette - Lecture CE

    Texte 40. Robinson s’installe dans l’île
    (Voir texte 27.)
    Robinson s’est rendu au bateau échoué. Il y a construit un radeau pour emporter outils, armes et provisions qu’il a débarqués à l’embouchure d’une petite rivière.

    1. — Pour reconnaître le pays, je me rendis, armé de mon fusil, vers une montagne qui se trouvait à un mille de là, et qui semblait en dominer d'autres, vers le nord. Je commençai l'ascension, fatigante et pénible. Enfin, après beaucoup d'efforts, j'arrivai au sommet. J'étais dans une île. La mer m'entourait de toutes parts. A quelques lieues vers l'ouest, deux petits îlots. Aucun continent en vue.

    2. — A force de chercher, je finis par trouver aux environs de la rivière, une esplanade dont le front était à pic, à tel point que je n’avais pas à craindre d’être attaqué par là. Sur le devant, il y avait une excavation qui semblait l’entrée d’une caverne, mais qui, en réalité, n’aboutissait à rien. C’est là, devant cette cavité, que je résolus de m’installer. Devant ma future habitation s’étendait un tapis gazonné qui se terminait en pente douce vers la mer.
    L’orientation était au nord-ouest. De la sorte, la colline m’abritait de la grande chaleur jusqu’au coucher du soleil.

    3. — Avant de dresser ma tente, je traçai devant le creux du rocher un demi-cercle d’un rayon de douze mètres. J’y plantai deux rangées de gros pieux que j’enfonçai profondément. C’était un ouvrage solide. Pour entrer chez moi, je fis non pas une porte, mais une petite échelle qui m’aidait à franchir le rempart. Je la tirais dedans une fois rentré.

    4. — Dans cette forteresse, je transportai mes provisions, mes munitions ; en un mot, toute ma fortune. Au-dessus, je dressai une grande tente, doublée pour me garantir des pluies. Et je couvris le tout d’une toile goudronnée que j’avais sauvée avec les voiles.
    Robinson effectue plusieurs voyages d’exploration pour connaître toute son île. Celle-ci est constituée de rivières et ruisseaux, de chaînes de collines, d’une vallée verte, fleurie, tempérée, où les fruits abondent.

    5. — Je traversai toute la vallée dont j’ai parlé et je découvris la mer à l’ouest. Le temps était fort clair. Je voyais jusqu’à l’extrême limite de l’horizon.
    Là-bas, tout au fond, une ligne sombre s’étendait de l’ouest au sud-ouest, éloignée au moins de quinze lieues. Je reconnus la terre !

    D’après DANIEL DE FOE. — Robinson Crusoé.
    ________________________________________
    LES MOTS
    — Une lieue : unité de mesure d’une longueur.
    — Une excavation : creux, trou dans un terrain.
    Gazonné : recouverte de gazon, d’herbe.
    — Une toile goudronnée : toile recouverte d’un mélange imperméabilisant (qui empêche l’eau de pénétrer).
    QUESTIONNAIRE
    — 1. Que fait Robinson pour reconnaître le pays ?
    — 2. Que fit-il avant de dresser sa tente ? Pourquoi ?
    — 3. Que fit-il pour rentrer chez lui ? Pourquoi ?
    COMMENTAIRE
    — 4. Pourquoi Robinson n’est-il pas resté à bord du bateau échoué ?

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