• Oh ! les après-midi solitaires d'automne !
    II neige à tout jamais. On tousse. On n'a personne.
    Un piano voisin joue un air monotone ;
    Et, songeant au passé béni, triste, on tisonne.
    Comme la vie est triste ! Et triste aussi mon sort.
    Seul, sans amour, sans gloire ! et la peur de la mort !
    Et la peur de la vie, aussi ! Suis-je assez fort ?
    Je voudrais être enfant, avoir ma mère encor.
    Oui, celle dont on est le pauvre aimé, l'idole,
    Celle qui, toujours prête, ici-bas nous console !...
    Maman ! Maman ! oh ! comme à présent, loin de tous,
    Je mettrais follement mon front dans ses genoux,
    Et je resterais là, sans dire une parole,
    À pleurer jusqu'au soir, tant ce serait trop doux.

     

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  • Tu es belle, ma mère,
    Comme un pain de froment.
    Et, dans tes yeux d'enfant,
    Le monde tient à l'aise.

    Ta chanson est pareille
    Au bouleau argenté
    Que le matin couronne
    D'un murmure d'abeilles.

    Tu sens bon la lavande,
    La cannelle et le lait ;
    Ton coeur candide et frais
    Parfume la maison,

    Et l'automne est si doux
    Autour de tes cheveux
    Que les derniers coucous
    Viennent te dire adieu.


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  • J’aime ma sœur
    Pour ses yeux clairs,
    J’aime mon frère
    Pour sa candeur,
    J’aime mon père
    Pour sa douceur
    Et je ne dois
    Sûrement pas
    Dire pourquoi
    J’aime ma mère.
    Je me demande
    Même parfois
    Si je ne l’aime
    Pas plus que moi.
    N’est-elle pas
    La vraie lumière
    Qui nous éclaire,
    Ma sœur, mon frère,
    Mon père et moi ?

     

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  • Je te souhaite un jour de velours,
    D'iris, de lis et de pervenches,
    Un jour de feuilles et de branches,
    Un jour et puis un autre jour,
    Un jour de blés, un jour de vignes,
    Un jour de figues, de muscats,
    Un jour de raisins délicats,
    Un jour de colombes, de cygnes.
    Je te souhaite un jour de diamant,
    De saphir et de porcelaine,
    Un jour de lilas et de laine,
    Un jour de soie, ô ma maman
    Et puis un autre jour encore,
    Léger, léger, un autre jour
    Jusqu'à la fin de mon amour,
    Une aurore et puis une aurore,
    Car mon amour pour toi, ma mère,
    Ne pourra se finir jamais
    Comme le frisson des ramées
    Comme le ciel, comme la mer...

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  • Maman m’aime
    Me donne la main
    Apprivoise la mer
    Autorise quelques vagues
    A chahuter avec moi
    Puis me montre des coquillages
    Plus beaux que des diamants
    Puis me montre des poissons
    Plus vifs que des étoiles filantes
    Puis me montre des crabes
    Qui sont les petits boxeurs
    Des grèves.


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  • Maman
    Je voudrais être en argent.
    Mon fils,
    Tu auras bien froid.


    Maman,
    Je voudrais être de l’eau.
    Mon fils,
    Tu n’auras pas chaud.


    Maman
    Brode-moi sur ton oreiller.
    Oui, mon fils,
    Sans tarder !

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  • Lorsque ma soeur et moi, dans les forêts profondes,
    Nous avions déchiré nos pieds sur les cailloux,
    En nous baisant au front tu nous appelais fous,
    Après avoir maudit nos courses vagabondes.

    Puis, comme un vent d'été, brisant les fraîches ondes,
    Mêle deux ruisseaux purs sur un lit calme et doux,
    Lorsque tu nous tenais tous deux sur tes genoux,
    Tu mêlais en riant nos chevelures blondes.

    Et pendant bien longtemps nous restions là blottis,
    Heureux, et tu disais parfois: O chers petits!
    Un jour vous serez grands, et moi je serai vieille!

    Les jours se sont enfuis, d'un vol mystérieux,
    Mais toujours la jeunesse éclatante et vermeille
    Fleurit dans ton sourire et brille dans tes yeux.

    Roses de Noël (1845)

     

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  • Quand tu ne vois plus le ciel,
    Cela s'appelle une chambre.
    Quand tu ne vois plus les arbres,
    Cela s'appelle un mur.
    Quand tu cries après ta maman
    Et qu'elle ne répond pas,
    Cela s'appelle la distance.
    Quand tu ne vois plus rien,
    Cela s'appelle la nuit.
    N'ai pas peur :
    Dans le mur il y a des lucarnes
    Pour imaginer les arbres invisibles.
    N'ai pas peur :
    Ta maman est toujours là,
    Malgré la distance,
    Malgré l'espace,
    Malgré la nuit ;
    Elle est au fond de ton cœur.


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  • Au fond des bois
    Couleur de faine,
    La feuille choit
    Si doucement
    Que c'est à peine
    Si on l'entend.

    A la fontaine,
    Le merle boit
    Si doucement
    Que c'est à peine
    Si on l'entend.

    A demi voix,
    Si doucement
    Que c'est à peine
    Si on l'entend,

    Une maman
    Berce la peine
    De son enfant.

     

    Maurice Carême

     

    Berceuse (Maurice Carême)

     

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    Dans cette ronde

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    Grand-père

    Le Brouillard

    J'aime ma mère

    La bise

    La Lanterne magique

    La souris de Paris

    Le chat étourdi

    L'écureuil et la feuille

     * Merlin

       * Mon petit lapin

          * Pour ma mère

             * Pour mon Papa

                * Sous la lampe

                   *  Tu es belle ma mère

     

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  • Moi, j’aime bien la lampe
    qui dessine un grand rond
    sur la table, où j’invente
    des animaux sans nom.

    Autour de l’ombre noir
    Que je fais sur le mur
    Rampent, tels des lézards,
    De grands monstres obscurs.

    Mais je n’en ai pas peur.
    Si je lève le bras,
    Ils fuient, tels des voleurs
    Surpris au coin du bois.

    D’ailleurs, ma mère est là :
    Le loup ne viendra pas.

     

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