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Premières lectures des petites filles
Manuel de lecture courante numérisé sur Open Library
TABLE DES MATIÈRES des tapuscrits suivant l'ordre des chapitres :
Le nuage
Douce pluie (chant)
La petite Poucette
Le Petit Chaperon rouge
Le petit Chaperon rouge (chant)
Le biquet et le loup
Petit frère et petite sœur
La petite marchande d'allumettes
Voici les grands froids (chant)
Le jouet de la fille des géants
La fleur qui donne la beauté
Gare au Renard !
Monsieur le Renard (chant)
Cendrillon
L'enfant d'Éléphant
Les enfants perdus dans les bois
La Belle au bois dormant
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Par Spinoza1670 le 30 Janvier 2013 à 18:45
Premières lectures des petites filles.
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La bonne petite souris.
I. — COMMENT UNE PAUVRE REINE FIT CONNAISSANCE AVEC LA PETITE SOURIS.
Il y avait une fois un roi et une reine qui étaient très bons pour leurs sujets. Aussi appelait-on leur royaume le Pays des joies, et le roi était le roi Joyeux.
Ils avaient pour voisin un roi très méchant qui s’appelait le roi Cruel et son pays s’appelait le Pays des larmes.
Le roi Cruel vint avec une grande armée pour prendre le royaume du roi Joyeux. Celui-ci fut tué dans la bataille et la pauvre reine, qui avait un grand chagrin, fut emmenée prisonnière par le roi Cruel. Elle fut enfermée dans une tour très haute, où elle était obligée de filer jour et nuit. On ne lui donnait à manger que trois pois et un peu de pain noir.
Un jour que la pauvre reine se désolait dans sa prison, elle vit une petite souris qui sortait d’un trou du mur. La petite souris trotta par la chambre et vint mettre son petit museau sur le bord du plat. La reine lui donna le dernier pois qui restait pour son souper et la petite souris le mangea. Aussitôt le plat fut rempli de bonnes choses dont la pauvre reine mangea pour se donner des forces.
Le lendemain, la petite souris revint, et elle mangea tous les pois pendant que la reine était occupée à filer. « Petite gourmande, lui dit la reine, quand elle s’en aperçut, veux-tu donc que je meure de faim? » Mais aussitôt le plat se remplit de bonnes choses comme la veille et la pauvre reine put manger à sa faim.
La pauvre reine eut une belle petite fille. Quand le roi Cruel le sut, il envoya un de ses ministres pour voir l’enfant : « Si elle est jolie, dit-il, je la marierai à mon fils; si elle est laide, je la pendrai it un arbre avec sa mère. » Le ministre vit la petite fille qu’il trouva fort jolie et il alla le dire au roi. Celui-ci dit : « Quand la petite fille aura quinze ans, je la marierai à mon fils. »
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Questions à poser. — 1° Comment s’appelait le pays du roi Joyeux? — 2° Pourquoi s’appelait-il ainsi? — 3° Et celui du roi Cruel? 4° Pourquoi? — 5° Qu’arriva-t-il au roi Joyeux et à sa femme la Reine? 6° Que donnait-on à la Reine pour repas dans la prison? — 7° Que fit la petite souris? — 8° Que fit le roi Cruel quand il sut que la reine avait une petite fille?
Exercices. — 1° Dessiner la petite souris et les trois pois. — 2° Copier les noms de choses de la leçon. — 3° Écrire tous les mots où se trouve le son an, en, em.
II - LA REINE ET LA VIEILLE FEMME QUI MANGE LES SOURIS.
La pauvre reine pleura beaucoup quand elle sut que le roi Cruel voulait marier sa jolie petite fille à son fils. Ce prince était méchant comme son père et fort laid. Elle confia sa peine à la petite souris; mais celle-ci ne pouvait pas la consoler, parce qu’elle ne savait pas parler; elle grimpa seulement sur l’épaule de la reine, et en lui caressant la joue avec sa fine petite tête, elle essaya de lui donner du courage. Alors, la reine se dit que quinze ans c’était un temps bien long; que le roi Cruel et son fils pouvaient mourir pendant ce temps-là et qu’elle serait délivrée avec la jeune princesse.
Cependant les années passaient; la petite princesse grandissait et sa maman la reine l’appelait Joliette. La petite souris leur tenait souvent compagnie et lorsqu’elle avait mangé les pois et le pain noir, toujours de bonnes choses remplissaient le plat pour la reine et la princesse.
Un jour, la reine, en regardant par la fenêtre grillée de sa prison, vit une vieille femme appuyée sur un bâton qui lui demanda l’aumône. La reine lui dit : « Je suis prisonnière et je n’ai rien à donner; je ne puis donc pas vous venir en aide, ma bonne femme, mais je vous plains de tout cœur d’être vieille et sans soutien. » La vieille femme répondit : « Vous n’avez pas de pain ni d’argent, mais peut-être qu’il y a dans votre chambre quelque petite souris bien grassouillette; je me régale avec les souris; vous pourriez me la donner. » Et la vieille en disant cela leva son visage vers la reine; et la reine vit qu’elle avait l’air très méchant; elle referma vivement sa fenêtre. La petite souris qui trottait par la chambre avait entendu la vieille femme; vite elle avait été se cacher dans son trou. Quand la reine eut refermé la fenêtre, elle en sortit tout doucement et elle vint lui caresser la joue avec sa fine petite tète comme pour la remercier de ne l’avoir pas livrée à la vieille femme.
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Questions à poser. — 1° Que faisait la petite souris pour consoler la reine? — 2° Comment la reine appela-t-elle la petite princesse? — 3° Que demanda une vieille femme? — 4° La reine donna-t-elle la petite souris? — 5° L’auriez-vous donnée à sa place?
Exercices. — 1° Dessiner la quenouille de la reine. —2° Relever et écrire les noms communs de la leçon.
III. — COMMENT LA SOURIS RÉCOMPENSA LA REINE DE SA BONTÉ.
Quand Joliette eut quinze ans, le roi Cruel vivait toujours, son méchant fils aussi, et ils décidèrent que le mariage aurait lieu sans tarder davantage.
« Que vais-je devenir, dit la pauvre reine à la petite souris, si ma Joliette doit épouser ce prince laid et méchant ? »
La petite souris grimpa sur l’épaule de la reine ; elle lui caressa la joue avec sa fine petite tête. Elle ne pouvait pas parler, mais ses yeux noirs étaient plus brillants que jamais. La reine pensa que la souris avait dans la tête une idée pour la sauver avec la princesse.
Quand la nuit fut venue, la petite souris se glissa dans le palais du roi Cruel. Comme elle avait peur d’être saisie et mangée par un chat ! Mais elle put pénétrer dans la chambre où le roi dormait en ronflant bruyamment et vous allez voir ce qui arriva.
La souris monta sur le lit du roi et elle lui mordit l’oreille avec ses fines petites dents. Le roi se réveilla fort en colère ; alors elle lui mordit le nez et l’autre oreille ; le roi se leva, furieux, et chercha son épée pour tuer l’ennemi qui lui jouait de si mauvais tours. Pendant ce temps, la petite souris passa dans la chambre du méchant prince et lui mordit aussi les oreilles et le nez. Le méchant prince se leva, furieux comme son père ; il prit son épée en poussant des cris de colère. Le roi Cruel, en entendant ce tapage, pensa que son ennemi était dans la chambre de son fils, il se jeta sur la porte l’épée à la main, juste au moment où le prince ouvrait cette porte, ayant aussi son épée à la main. L’épée du roi Cruel entra dans le corps du méchant prince, et l’épée du méchant prince entra dans le corps du roi Cruel ; le matin on les trouva morts tous les deux.
Alors le peuple alla délivrer la pauvre reine et la princesse Joliette et les mit sur le trône à la place du roi Cruel. On ne revit plus la bonne petite souris ; la reine et la princesse en eurent du chagrin, car elles pensèrent qu’un méchant chat l’avait mangée. Moi, je crois plutôt que cette petite souris était une charmante fée, qui était allée faire du bien à d’autres malheureux, quand la reine et Joliette n’eurent plus besoin d’elle.
D’après Mme d’Aulnoy.
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Questions à poser. — 1° Que décida le roi Cruel quand Joliette eut quinze ans? — 2° La reine était-elle contente de ce mariage? — 3° Que fit la petite souris? — 4° Que devinrent la reine et sa fille? — 5° La reine avait-elle bien fait de ne pas donner la petite souris à la vieille femme qui voulait la manger? — 6° Comment s’appelle la qualité que la souris avait montrée?
Exercices. — 1° Dessiner le lit où dormait le roi Cruel quand la souris lui a mordu le nez. — 2° Relever et écrire les noms communs féminins.
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Par Spinoza1670 le 30 Janvier 2013 à 18:33
Premières lectures des petites filles.
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Le coq du clocher.
La vieille église, avec les maisons du village rangées autour d’elle, ressemble à une poule entourée de ses poussins…
Dans son clocher, il y a une cloche qui sonne les heures, un cadran qui les indique. Et tout en haut, tout en haut, sur une tige de fer plantée dans le clocher, il y a un coq tout doré, qui tourne à tous vents.
Très souvent, les gens du village lèvent la tête vers le clocher de leur vieille église; ils regardent quelle heure il est, et se dépêchent ensuite de peur de se mettre en retard. Ils regardent aussi le coq tout doré qui tourne à tous vents. Si le coq regarde vers l’est, le paysan dit : « Il va faire beau ». Si le coq doré regarde vers l’ouest, le paysan dit : « Il pourrait bien pleuvoir ce soir ou demain; il faut que je me dépêche de rentrer mon foin ou mon blé ».
Un jour un vieux pigeon voyageur alla se poser près du coq doré, qui tourne à tous vents sur le haut du clocher. Et le coq doré qui n’avait pas souvent l’occasion de parler, et à qui la langue démangeait, lui dit :
« Vois comme je suis beau! Tout le monde me regarde et m’admire; je suis le roi de ce pays! »
Le vieux pigeon voyageur éclata de rire; il savait bien, lui, pourquoi on regardait le coq doré qui tourne à tous vents! ll lui dit: « Tu t’imagines qu’on t’admire, parce qu’on te regarde souvent! Mais si les villageois te regardent, c’est pour savoir d’où vient le vent.
Pour eux tu n’es pas un roi, tu n’es qu’une girouette. »
Et le vieux pigeon s’envola en riant de tout son cœur.
Et le coq doré, qui tourne à tous vents sur le haut du clocher, fut fort vexé parce que le pigeon voyageur s’était moqué de lui; mais il l’avait bien mérité.
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Questions à poser. — 1° À quoi ressemble la vieille église entourée des maisons du village? — 2° Qu’y a-t-il dans le clocher? — 3° Pourquoi les paysans regardent-ils le coq doré? — 4° Que dit le coq doré au pigeon voyageur? — 5° Que répondit le pigeon? — 6° Quel était défaut du coq doré? — 7° Y a-t-il des petites filles qui aient ce défaut-là
Exercices. — 1° Le pigeon qui s’est moqué du coq (dessin). — Chercher et écrire six mots de deux syllabes et six mots de trois syllabes.
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Par Spinoza1670 le 30 Janvier 2013 à 17:52
Premières lectures des petites filles.
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I. — LILI FAIT CONNAISSANCE AVEC LA NUIT ET LES É TOILES.
Lili est sortie quelquefois le soir, mais pas souvent; et quand c’est arrivé, elle dormait sur l’épaule de son papa qui la portait dans ses bras. Car lorsque vient la nuit, il y a un vieux bonhomme qui passe et qui jette du sable dans les yeux des petits enfants. C’est du sable tout fin, tout fin, qui ne fait pas mal aux yeux, mais qui rend les paupières si lourdes que l’on est obligé de les fermer.
Alors la maman de Lili la prend sur ses genoux; elle la déshabille en chantant doucement :
L’homme au sable a passé;
Dans les yeux du bébé
Il a laissé tomber sa poussière bénie...
Lili n’en a jamais entendu davantage, car toujours, à ce moment-là, elle est partie pour le pays où vont les âmes des petits enfants quand ils sont endormis. C’est pour cela que Lili, à quatre ans, n’avait pas encore vu la nuit.
Mais Lili est devenue une grande petite fille, et pour el le l’homme au sable passe un peu plus tard maintenant. On est à la campagne; il fait beau, et comme la nuit vient assez vite le soir, Lili a pu faire connaissance avec elle.
D’abord, Lili a eu peur de la nuit, parce qu’elle n’aime pas le noir. Et puis, un soir elle a vu les étoiles et elle a cru que c’étaient des yeux sans nombre qui la regardaient; elle est rentrée en tremblant un peu.
Sa maman lui a dit : « Ces yeux du ciel sont les étoiles. Ce sont de brillants soleils qui sont très loin, très loin. Le ciel plein d’étoiles est bien beau; il ne faut pas en avoir peur. » Et Lili n’a plus eu peur. Elle court volontiers le soir autour de la grande pelouse qui est devant la maison, et elle dit aux étoiles « Vous êtes bien belles.
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Questions à poser. — 1° Qu’arrive-t-il aux petits enfants quand la nuit vient? — 2° Où Lili a-t-elle fait connaissance avec la nuit? — 3°Est-ce qu’il y a beaucoup d’enfants qui ont peur de la nuit? — 4°Quelles sont ici les petites filles qui n’aiment pas quand il fait nuit? — 5° Est-ce raisonnable d’avoir peur de la nuit? — 6° Que sont les étoiles? — 7° Qui en a vu?
Exercices. — 1° Dessiner le petit lit où couchait Lili quand l’homme au sable avait passé. — 2° Ecrire les mots oh se trouvent les sans, eux, ieux.
Lili, les étoiles et le ver luisant (suite).
« Maman ! maman ! crie un soir Lili, viens voir ! Une petite étoile est tombée dans la pelouse. » Maman accourt; elle se demande ce que veut dire Lili, car une étoile ne peut tomber du ciel.
Lili lui prend la main et la conduit dans un coin de la pelouse. Au pied d’une touffe de violettes, elle lui montre une goutte de lumière qui brille doucement, s’éteint, puis se rallume.
« Ah! dit la maman, cette jolie étoile de l’herbe est un petit ver luisant. Je vais essayer de le prendre et tu verras que ce n’est pas une étoile. »
Bien doucement, la maman a pris la petite goutte de lumière et l’a posée sur une feuille. Elle brille toujours; on l’emporte vers la salle à manger où la lampe est allumée.
Mais alors que voit Lili? Une toute petite chenille noire, un laid petit ver, qu’elle n’ose pas toucher. « C’est cela qui était si joli dans la pelouse, au pied de la touffe de violettes ! — Oui, c’est cela que tu prenais pour une étoile; mais il ne faut pas mépriser cette pauvre chenille noire. Dans la pelouse, elle était à sa place et elle brillait, comme l’étoile est à sa place dans le ciel où elle brille. Il n’est pas donné à tout le monde d’être u ne étoile du ciel; mais chacun doit briller dans le petit coin où il se trouve. »
Lili ne comprend pas; elle pense que sa maman a dit là une chose pas bien claire, comme cela arrive souvent aux grandes personnes; mais un jour elle sera grande et elle comprendra sûrement ce que maman a voulu dire.
Elle a pris sur sa main la feuille où le petit ver fait le mort, et elle a été la poser dans l’herbe. Un moment après la petite goutte de lumière a reparu et il a semblé à Lili que l’étoile de l’herbe regardait avec plaisir ses brillantes sœurs du ciel.
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Questions à poser. — 1° Que voit Lili dans la pelouse, un soir? — 2° Que croyait-elle que c’était? — 3° Que lui a dit sa maman? — 4° Qu’a vu Lili quand le ver luisant a été près de la lampe? — 5° Que veut dire la phrase de sa maman que Lili n’a pas comprise?
Exercices. — 1° Dessiner la lampe et à côté la feuille de violette sur laquelle le ver luisant fait le mort. — 2° Écrire trois fois les mots: accourt, touffe de violettes, goutte, ver luisant, chenille, mépriser. 3° Écrire tous les mots où se trouve le son ou.
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Par Spinoza1670 le 30 Janvier 2013 à 16:04
Premières lectures des petites filles.
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I. — COMMENT PAT TAQUINE MISTI.
Pat, le chien du boucher, et Misti, le chat de la vieille mère Nanette, ne sont pas très bons amis.
Pat est très taquin, Misti est assez poltron, et Pat s’amuse à taquiner Misti.
Devant la porte de la maison de la vieille mère Nanette, il y a une grande pierre plate qui chauffe au soleil. Misti aime beaucoup cette grande pierre plate; il la trouve délicieuse; il croit que c’est pour lui qu’elle chauffe au soleil. Il s’y couche en rond ; la pierre le chauffe, le soleil aussi, et Misti est heureux.
Mais le bonheur de Misti est, souvent brutalement troublé. « Ou a ou ! » C’est le malicieux Pat qui lui aboie dans l’oreille ! Misti se dresse, le poil hérissé, la queue gonflée de colère et de peur. Il montre toutes ses dents à Pat, et il entre à reculons dans la maison de la mère Nanette : il va se réfugier sous le poêle, où sûrement Pat n’osera pas le poursuivre. Et Pat s’en va tout joyeux d’avoir causé à Misti une grande terreur.
Quelquefois la mère Nanette prend son balai pour en donner un bon coup à Pat; mais la mère Nanette n’est pas très agile et Pat n’en a pas peur.
Misti, caché sous le poêle, regarde avec regret la grande pierre plate qui chauffe au soleil bien inutilement, puisqu’il n’ose plus aller se coucher dessus.
Questions à poser. — 1° Quels sont les deux animaux dont parle l’histoire? — 2° Comment fait le chat quand il est content? — 3° En quels endroits aime-t-il à se coucher? — 4° Que fait un chat quand il est en colère? — 5° Est-ce qu’il y a des petites filles qui sont taquines comme Pat? — 6° Que font-elles à leurs compagnes? — 7° La taquinerie est-elle un défaut?
Exercices. — 1° Dessiner le poêle de la mère Nanette. — 2° Écrire quatre fois chacun des mots ou expressions suivantes : taquin, poltron, poil hérissé, queue gonflée, poêle, balai.
II. — COMMENT MISTI A CORRIGÉ PAT.
Un jour, Misti se dit : « Ce méchant Pat profite de ce que je n’ose pas m’attaquer à lui, pour m’empêcher de dormir tranquille sur la bonne pierre chaude. Si j’avais un peu de courage et que je lui fasse sentir mes griffes, peut-être qu’il ne reviendrait plus me déranger. . » Et Misti a pris dans sa tête une grande résolution.
Misti s’est couché sur le bord de la fenêtre. Il fait semblant de dormir. Pat l’a vu; il s’approche sans bruit, en riant dans ses moustaches. Il se dit : « Ce brave Misti a cru se mettre à l’abri de mes attaques en allant dormir sur la fenêtre. Il va voir qu’il n’est pas facile de m’échapper. » — Ou a ou! Un aboiement terrible tout près de l’oreille du pauvre Misti! Mais Pat ne s’attendait, pas à ce qui arrive. D’un bond, Misti a sauté sur le dos de Pat. Il lui enfonce ses griffes dans la peau : « Tiens! tiens! méchant chien! cela t’apprendra à venir toujours me déranger. » Et il griffe et il mord.
Pat crie : « Grâce, Misti; je te laisserai tranquille à l’avenir; tu pourras dormir sur la pierre chaude. » Mais Misti est en colère, et il faut que Pat aille se rouler dans le ruisseau plein d’eau pour lui faire lâcher prise.
Pat s’enfuit saignant et honteux. Misti, triomphant, va s’asseoir sur la pierre plate; il fait sa toilette de sa patte qu’il lèche avec sa langue rose.
Depuis ce jour il a pu dormir en paix sur la grande pierre plate qui chauffe au soleil, devant la maison de la vieille mère Nanette...
Questions à poser. — 1° Quelle résolution Misti a-t-il prise? — 2° Qu’a-t-il fait? — 3° Que pensait Pat en le voyant dormir sur la fenêtre? — 4° Comment Misti s’est-il vengé? — 5° A-t-on raison de corriger ceux qui taquinent? — 6° Comment faut-il les corriger?
Exercices. — 1° Dessiner la fenêtre de la mère Nanette. Il y a un pot de fleurs dessus. — 2° Écrivez quatre fois les mots : attaquer, griffes, déranger, échapper, aboiement, tranquille, triomphant.
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Par Spinoza1670 le 30 Janvier 2013 à 14:28
Premières lectures des petites filles.
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Une famille d’oiseaux.
Le printemps était venu; le ciel était bleu; le soleil brillait si joyeux que tout le monde avait envie de chanter.
Dans un grand jardin, Monsieur Rossignol et Madame Rossignol ont fait un joli nid de feuilles sèches et de crin.
Dans ce nid, Madame Rossignol a pondu cinq petits œufs verdâtres[1]; puis elle s’est mise à couver.
Pendant que Madame Rossignol couve les cinq petits œufs verdâtres, Monsieur Rossignol se perche sur une branche près du nid; il chante sa chanson délicieuse pour que Madame Rossignol ne s’ennuie pas.
Les cinq petits œufs verdâtres sont éclos un beau matin. Il y a maintenant cinq rossignolets qui donnent bien du travail à leur papa et à leur maman.
Comme il faut trouver des mouches, des moustiques, des chenilles pour ces cinq petits becs gourmands, qui s’ouvrent tout grands, tout grands !
Mais la petite famille grandit; Monsieur et Madame Rossignol sont très contents.
Pourvu que le gros matou, qui se promène quelquefois dans le jardin, ne découvre pas le joli nid de feuilles sèches et de crin, et les cinq rossignolets au bec gourmand, qui s’ouvre tout grand, tout grand!
Questions à poser. — 1° Où les rossignols ont-ils fait leur nid? — 2° En quoi est-il fait? — 3° Combien Mme Rossignol a-t-elle pondu d’œufs? — 4° Que fait le rossignol pendant que la femelle couve? — 5° Avec quoi les rossignols nourrissent-ils leurs petits? — 6° Quel est le danger qui menace les rossignolets? — 7° Est-ce qu’il n’y a que les petits oiseaux qui donnent du mal à leur papa et à leur maman? — 8° Trouvez quelques-uns des dangers qui menacent les petits enfants?
Exercices facultatifs[2]. — 1° Dessiner le rossignol qui chante et la femelle qui couve les œufs. — 2° Écrire tous les mots dans lesquels il y a le son an.
[1] Les mots en italique seront expliqués succinctement par l’institutrice au cours de la lecture.
[2] Ces exercices sont donnés à titre d’indication, utile surtout aux institutrices chargées d’une classe à plusieurs cours; les enfants les plus jeunes pourront faire l’un ou l’autre de ces exercices, pendant que la maîtresse s’occupera d’une autre section.
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