• Le danseur de corde et le balancier

    Sur la corde tendue un jeune voltigeur
    Apprenait à danser ; et déjà son adresse,
    Ses tours de force, de souplesse,
    Faisaient venir maint spectateur.
    Sur son étroit chemin on le voit qui s'avance,
    Le balancier en main, l'air libre, le corps droit,
    Hardi, léger autant qu'adroit ;
    Il s'élève, descend, va, vient, plus haut s'élance,
    Retombe, remonte en cadence,
    Et, semblable à certains oiseaux
    Qui rasent en volant la surface des eaux,
    Son pied touche, sans qu'on le voie,
    À la corde qui plie et dans l'air le renvoie.
    Notre jeune danseur, tout fier de son talent,
    Dit un jour : à quoi bon ce balancier pesant
    Qui me fatigue et m'embarrasse ?
    Si je dansais sans lui, j'aurais bien plus de grâce,
    De force et de légèreté.
    Aussitôt fait que dit. Le balancier jeté,
    Notre étourdi chancelle, étend les bras, et tombe.
    Il se cassa le nez, et tout le monde en rit.
    Jeunes gens, jeunes gens, ne vous a-t-on pas dit
    Que sans règle et sans frein tôt ou tard on succombe ?
    La vertu, la raison, les lois, l'autorité,
    Dans vos désirs fougueux vous causent quelque peine ;
    C'est le balancier qui vous gêne,
    Mais qui fait votre sûreté.

    Jean-Pierre Clarisse de Florian

     

    Poème proposé par Charivari dans le sujet Vos poésies préférées pour le cycle III (EDP).

     

    D'autres fables de Florian : 

    La Guenon, le Singe et la Noix

    Le Grillon

    Le Rossignol et le Prince

     

     


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  • Le départ (Max jacob)       
              Le départ 
     
    Adieu l'étang et toutes mes colombes
    Dans leur tour et qui mirent gentiment 
    Leur soyeux plumage au col blanc qui tombe.
    Adieu l'étang.
     
    Adieu maison et ses toitures bleues 
    Où tant d'amis, dans toutes les saisons,
    Pour nous revoir avaient fait tant de lieues.
    Adieu maison.
     
    Adieu vergers, les caveaux et les planches
    Et sur l'étang notre bateau voilier,
    Notre servante avec sa coiffe blanche.
    Adieu vergers. 
     
    Adieu aussi mon fleuve clair ovale!
    Adieu montagne! Adieu arbres chéris!
    C'est vous qui tous êtes ma capitale,
    Et non Paris. 
     
           Max Jacob, Le Laboratoire central. Gallimard. 
     
     

    Ce poème fait partie de la sélection

    Choix de poésies pour le CM1

    du manuel de lecture Lecture CM1

    (avec les mots de tous les jours).

    Source de l'illustration : Dubost, Lecture CM1 (avec les mots de tous les jours).


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  • Un pauvre petit grillon,
    Caché dans l’herbe fleurie,
    Regardait un papillon
    Voltigeant dans la prairie.
    L’insecte ailé brillait des plus vives couleurs,
    L’azur, le pourpre et l’or éclataient sur ses ailes ;
    Jeune, beau, petit-maître, il court de fleurs en fleurs,
    Prenant et quittant les plus belles.
    Ah ! disait le grillon, que son sort et le mien
    Sont différents ! Dame nature
    Pour lui fit tout, et pour moi rien.
    Je n’ai point de talent, encor moins de figure ;
    Nul ne prend garde à moi, l’on m’ignore ici-bas ;
    Autant vaudrait n’exister pas.
    Comme il parlait, dans la prairie
    Arrive une troupe d’enfants :
    Aussitôt les voilà courant
    Après ce papillon dont ils ont tous envie.
    Chapeaux, mouchoirs, bonnets, servent à l’attraper.
    L’insecte vainement cherche à leur échapper.
    Il devient bientôt leur conquête.
    L’un le saisit par l’aile, un autre par le corps ;
    Un troisième survient, et le prend par la tête.
    Il ne fallait pas tant d’efforts
    Pour déchirer la pauvre bête.
    Oh ! oh ! dit le grillon, je ne suis plus fâché ;
    Il en coûte trop cher pour briller dans le monde.
    Combien je vais aimer ma retraite profonde !
    Pour vivre heureux vivons cachés.


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  • Le hibou (Maurice Carême)

    LE HIBOU

    Caillou, genou, chou, pou, joujou, bijou,
    Répétait sans fin le petit hibou.

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  • Auteur : Émile Verhaeren

    Genre : poésie

    Niveau : 3

    Source : Lisons CE2.

    source de l'image : http://www.vivrealamorlaye.fr/1210/entretien-du-bassin-en-mars.html

    LE JARDIN (Émile Verhaeren)

    LE JARDIN (Émile Verhaeren)


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  • Résultats de recherche d'images pour « jour nuit »

    Auteur : Corinne Albaut.

    Genre : Poésie.

    Niveaux : GS, CP.

     

    Le jour et la nuit

     

    Quand on se dit "bonjour"

    Que les enfants courent

    Vers l'école pour

    Jouer dans la cour

    C'est le jour.

     

    Quand la lune luit

    Que les chats sont gris

    Qu'on est dans le lit

    Au calme et sans bruit

    C'est la nuit.

     

    Du même auteur, Corinne Albaut :

    Corinne Albaut Sonnailles et tambourins (carnaval)

       Corinne Albaut Les chevaux de bois

          Corinne Albaut Un dragon chez soi

             Corinne Albaut Les crayons

                Corinne Albaut Je serai Père Noël

                   Corinne Albaut Les deux sorcières

                      Corinne Albaut Dix jolis petits ballons

     

    Corinne AlbautSite internet : http://www.corinne-albaut.fr/

     

    Une autre poésie sur le même thème (auteur inconnu) :

     

    Le jour, la nuit

    C'est le soleil

    Qui me réveille,

    Vive le soleil !

    Il monte dans le ciel

    Jusqu'à midi...

    Et redescend

    tout l'après-midi.

    On dit qu'il va se coucher

    De l'autre côté...

    Moi je sais déjà

    Qu'il ne se couche pas :

    Le soleil éclaire

    L'autre côté de la Terre.

     

    source : http://www4.ac-nancy-metz.fr/ia54-stmax/primaire-grandspaquis-saulxures/spip.php?article541 (lien mort)

     

    Lien DDM : chez Lou Jo

     

     

     

     

    Salle des maîtres :


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  • Travaillez, prenez de la peine :
    C'est le fonds qui manque le moins.
    Un riche Laboureur, sentant sa mort prochaine,
    Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
    "Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
    Que nous ont laissé nos parents :
    Un trésor est caché dedans.
    Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage
    Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
    Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'oût :
    Creusez, fouillez, bêchez ; ne laissez nulle place
    Où la main ne passe et repasse."
    Le père mort, les fils vous retournent le champ,
    Deçà, delà, partout....
    si bien qu'au bout de l'an
    Il en rapporta davantage.
    D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
    De leur montrer avant sa mort
    Que le travail est un trésor.


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  • — Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
    Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncés.
    Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
    Sa retraite coupée et tous ses chemins pris ;
    Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
    Du chien le plus hardi la gorge pantelante
    Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
    Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
    Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
    Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
    Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
    Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.

    Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
    Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
    Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
    Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
    Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
    Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
    Et, sans daigner savoir comment il a péri,
    Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.


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  • Poésie CP, CE1

    source : manuel ?

    Télécharger « le loup.jpg »

    le loup


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