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Par Spinoza1670 le 2 Septembre 2013 à 20:15
LA MÉRIDIENNE DU LION.
Le lion dort, seul sous sa voûte.
Il dort de ce puissant sommeil
De la sieste, auquel s’ajoute,
Comme un poids sombre, le soleil.
Les déserts, qui de loin écoutent,
Respirent ; le maître est rentré.
Car les solitudes redoutent
Ce promeneur démesuré.
Son souffle soulève son ventre ;
Son œil de brume est submergé,
Il dort sur le pavé de l’antre,
Formidablement allongé.
La paix est sur son grand visage,
Et l’oubli même, car il dort.
Il a l’altier sourcil du sage
Et l’ongle tranquille du fort.
Midi sèche l’eau des citernes ;
Rien du sommeil ne le distrait ;
Sa gueule ressemble aux cavernes,
Et sa crinière à la forêt.
Il entrevoit des monts difformes,
Des Ossas et des Pelions,
À travers les songes énormes
Que peuvent faire les lions.
Tout se tait sur la roche plate
Où ses pas tout à l’heure erraient.
S’il remuait sa grosse patte,
Que de mouches s’envoleraient !
20 septembre 1865, route de Vianden à Clervaux.
Chansons des rues et des bois, 1865.D'autres poèmes de Victor Hugo sur le blog, voir ici.
Niveau du texte : à partir du niveau 6 (6ème).
Contributeur : Doctor Who sur Neoprofs : ici.
Source de l'image : https://soundcloud.com/kidclark-1/the-lion-cant-sleep
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Par Spinoza1670 le 25 Juillet 2013 à 15:45
Nouvelle année, année nouvelle,
Dis-nous, qu’as-tu sous ton bonnet ?
J’ai quatre demoiselles
Toutes grandes et belles.
La plus jeune est en dentelles.
La seconde en épis.
La cadette est en fruits,
Et la dernière en neige.
Voyez le beau cortège !
Nous chantons, nous dansons
La ronde des saisons.source de l'image : http://chezmanima.centerblog.net/rub-saisons--3.html
D'autres poèmes de Louisa Paulin sur le blog :
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Par Spinoza1670 le 28 Avril 2013 à 13:10
Auteur : Marceline Desbordes-Valmore
Recueil : Les poésies de l'enfance
Genre : poésie
Niveau : 3
Source : Lisons CE2.
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Par Spinoza1670 le 7 Septembre 2013 à 18:49
La pluie
La pluie tombe infinie. Les horizons s'enfuient. Où vont-ils ces coteaux, ces coteaux sous la pluie, qui portent sur leur dos ces forêts qui s'ennuient?
Où donc est Andely, Andely-le-Petit? son coteau? son château? Je les voyais tantôt. Les horizons s'enfuient. La pluie tombe infinie.
Du côté des forêts, qui donc réapparaît? Ce géant, est-ce lui? Est-ce toi, vieux château qui vas courbant ton dos sous neuf siècles d'ennui?
La pluie tombe infinie.
Paul Fort, Ballades françaises, Flammarion.
source : http://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/vents-et-pluie-alerte-orange-jusqu-en-soiree-en-haute-garonne-et-tarn_1176546.html
Ce poème fait partie de la sélection
du manuel de lecture Lecture CM1
(avec les mots de tous les jours).
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Par Spinoza1670 le 26 Avril 2013 à 19:23
Auteur : Jean de La Fontaine
Recueil : Fables, livre V.
Genre : poésie
Niveau : 3
Source : Lisons CE2.
source de l'image : http://duocheminfaisant.free.fr/Fables/8pouleoeufsdor.html
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Par Spinoza1670 le 6 Avril 2013 à 15:49
genre : poésie
auteur : Maurice Carême
source : Le Livre des bêtes
D'autres poèmes de Maurice Carême :
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Par Phi le 14 Avril 2012 à 22:17
Tout enfant, Voltaire faisait si facilement les vers que ses professeurs eux-mêmes, prenaient plaisir a exercer son jeune talent. Un jour, il s'amusait pendant la classe avec une tabatière; son professeur le père Porée la lui confisqua, et promit de la lui rendre, s'il faisait la demande en vers. Un quart d'heure après, l’écolier remettait les vers suivants :
Adieu, ma pauvre tabatière ;
Adieu, je ne te verrai plus ;
Ni soins, ni larmes, ni prière,
Ne te rendront à moi ; mes efforts sont perdus.
Adieu, ma pauvre tabatière ;
Adieu, doux fruit de mes écus !
S’il faut à prix d’argent te racheter encore,
J’irai plutôt vider les trésors de Plutus.
Mais ce n’est pas ce dieu que l’on veut que j’implore.
Pour te ravoir, hélas ! il faut prier Phébus…
Qu’on oppose entre nous une forte barrière !
Me demander des vers ! Hélas ! Je n’en puis plus.
Adieu, ma pauvre tabatière ;
Adieu, je ne te verrai plus.
Voltaire (1694-1778)
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Par Spinoza1670 le 15 Août 2013 à 20:40
Les hommes ont faim
Qui nourrit les hommes
les plantes les animaux ?
La Terre
La Terre a faimQui nourrit la Terre ?
Les plantes les animaux
les hommes
Clod'Aria
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Par Spinoza1670 le 15 Août 2013 à 20:35
Là-bas,
Ce sont des ponts musclés de fer,Lancés, par bonds, à travers l'air ;
Ce sont des blocs et des colonnes
Que décorent Sphinx et Gorgones ;
Ce sont des tours sur des faubourgs ;
Ce sont des millions de toits
Dressant au ciel leurs angles droits :
C'est la ville tentaculaire,
Debout,
Au bout des plaines et des domaines.
Émile Verhaeren, Les Villes tentaculairesD'autres poèmes d'Émile Verhaeren :
source de l'image : http://profcdj.pagesperso-orange.fr/Terminale/Term_complementsGeo.html
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